Journée d’étude « global studies »

La mondialisation est souvent perçue sous l’angle de l’ouverture des frontières, des marchés, de l’internationalisation des chaînes de valeur, des chaînes logistiques ou encore des perspectives de développement global pour les entreprises et autres organisations ainsi que pour leurs membres. A côté de ce prisme économique au sens large, un autre, politico-juridique, également au sens large, met l’accent sur les phénomènes de convergences normative, entre harmonisation volontaire et standardisation subie, que l’on observe dans tous les domaines, de la RSE aux classements académiques.

Ces regards prépondérants sur la mondialisation ont en commun d’observer la mondialisation par en haut et de surtout donner la parole aux élites mondialisées ou aux managers globaux et autres expatriés.

Seuls quelques travaux, essentiellement en sociologie, abordent cette mondialisation par le bas et étudient les acteurs oubliés, laissés pour compte, voire victimes du phénomène, aux migrants, aux entrepreneurs de nécessité des pays émergents, etc. Un courant critique a cependant vu le jour et s’est développé depuis quelques années, en particulier au Royaume-Uni et en Scandinavie. Des chercheurs s’intéressent aujourd’hui au « dessous » de la mondialisation, à ces populations délaissées mais aussi à tout ce qui se passe dans les zones sombres des échanges mondiaux, en dessous des États, des grandes entreprises, dans leurs failles, leurs carences (Tarrius et Wieviorka, 2002). Qu’il s‘agisse de corruption, de nouveaux rapports de pouvoir et de domination entre individus ou firmes, des réseaux informels, des catastrophes humaines, économiques, environnementales, etc., il s’agit de comprendre comment les franges de la mondialisation, comment des acteurs ancrés dans des logiques principalement locales, font sens de ces évolutions et s’y insèrent ou au contraire en sont rejetés.

Cette journée d’étude vise d’une part, à clarifier la teneur et les contours des « global studies » et d’autre part, à débattre, en présence de partenaires éventuels, de la contribution éventuelle du Cnam à ce champ de recherche.

Programme :