ROMANKO Florence

Organisation des entreprises

CNAM 2002

VOYAGE AU PAYS DU LUXE

DE GISELE PREVOST

SOMMAIRE

Postulats : page 2

Hypothèses : page 2

La démonstration de l’auteur : page 3

Résumé :

Chapitre 1 Ma dernière collection page 4

Chapitre 2 Le fric c’est chic page 5

Chapitre 3 Le luxe nommé désir page 5

Chapitre 4 Pierres précieuses, Précieuse beauté page 6

Chapitre 5 Les créateurs divas page 7

Chapitre 6 Le combat des titans page 8

Chapitre 7 Management du troisième type page 9

Chapitre 8 Vive la fête ! page 10

Chapitre 9 L’année prochaine à la Baule page 11

Chapitre 10 Relations humaines et inhumaines page 12

Chapitre 11 La loi du silence page 13

Chapitre 12 L’international du faux page 13

Chapitre 13 Comment réussir sa sortie ? page 15

Principales conclusions : page 16

Actualité de Chanel : page 18

POSTULATS

 

 

Le luxe est un univers passionnant et hors du commun, nourrit par l’excentricité des créateurs, mais qui reste réservé à une certaine élite.

Le luxe : une force économique majeure, l’industrie du luxe est également un moteur de l’économie française et un pilier de nos échanges extérieurs.

Dans cet univers aux apparences idylliques, sous le prestige et les paillettes, reste une organisation qui évolue et s’adapte comme n’importe qu’elle autre entreprise actuelle.

 

 

 

 

 

 

HYPOTHESES

 

 

A l’échelle mondiale, la mode, le luxe créent des liens politiques, économiques, sociaux et culturels.

Des questions essentielles peuvent cependant être posées :

 

Et si la mode et le luxe n’existaient pas ? Comment évoluerait notre société ? La créativité n’en serait-elle pas amoindrie ?

Est-ce que trop de diversification ne nuit pas à la marque?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DEMONSTRATION DE L’AUTEUR

Après dix ans comme directrice de la communication interne de Chanel, Gisèle PREVOST nous transporte au sein de cette entreprise mythique. Ce royaume d’or et de paillettes qui conçoit, réalise et vend les objets les plus prestigieux, n’est pas qu’idéal. Gisèle PREVOST nous fait découvrir les diverses faces cachées du "  Pays du Luxe ".

 

Trois grandes lignes ressortent de son livre.

- En première partie, Gisèlé Prévost nous décrit la mode : ce monde du luxe réservé à une élite.

- Ensuite, elle nous décrit les principes de l’organisation dans l’entreprise. Son évolution et l’utilisation des moyens mis en œuvre pour rester ou devenir plus performante.

- Puis, compte tenu du marché très important que représente ce " luxe ", l’auteur montre comment les grandes maisons ont à lutter contre l’essor des marchés parallèles internes et externes.

Quatre grandes problématiques sont abordées

- La relation avec les médias.

Les médias considérés comme piliers fondamentaux de l’existence même de cette industrie, ont un pouvoir magique, qui les rend indispensables. Les médias montrent et diffusent l’information dans le monde entier. C’est un atout majeur pour le lancement d’un nouveau produit, pour faire perdurer les anciens ou juste pour seulement exister.

De plus, par leur intermédiaire, les mœurs évoluent. Les femmes et les hommes de toutes classes sociales changent leurs comportements, leurs visions du " Beau ", et leurs priorités.

Une mauvaise publicité peut nuire à l’image de marque. Or ce risque est à exclure, à bannir. Pour cela, les maisons de luxe mettent tout en œuvre et entourent de soins attentifs leur image et les relations qu’ils entretiennent avec les médias.

- La gestion et les relations stratégiques avec son personnel.

Le personnel n’échappe pas au plaisir du luxe, bien au contraire. Travaillant dans ces entreprises , il est indispensable de le faire participer au mythe.

Beaucoup de solutions sont mises en place et proposées pour que le personnel puisse bénéficier des produits et des avantages. Individuellement, c’est aussi une façon de faire grandir son image de social : travailler chez Chanel apporte un certain prestige.

Mais attention sous leurs apparences chaleureuses et humaines, ces entreprises peuvent être dures envers leur personnel.

Il est défendu de vieillir, il faut rester jeune dynamique pour être représentatif de l’entreprise.

- La clientèle du luxe.

Le luxe est un terme qui déchaîne les passions. De plus en plus de femmes et d’hommes toutes générations confondues, s’identifient à la mode. Phénomène mondial, c’est un symbole de réussite.

Pour toucher plus de monde, le luxe tend vers l’uniformisation. Moins rare, diffusé en masse, il devient plus accessible.

- Stratégie de groupe.

Considérées indispensables pour assurer sa survie à l’heure de la mondialisation, les entreprises se regroupent en constituant des pôles dans presque tous les secteurs du luxe. Ainsi,, en se regroupant, les industries du luxe peuvent mieux lutter contre la contrefaçon.

 

RESUME

 

CHAPITRE 1 : Ma dernière collection

Les rendez-vous les plus recherchés de Paris. Show business et big business. Rififi en coulisses. L’Actionnaire. Les stars arrivent. Les temples de la mode.

Chanel présente en octobre 99 sa collection printemps - été 2000. Qui n’a pas rêvé d’assister au moins une fois dans sa vie à un défilé de mode, l’atmosphère est mondaine, hystérique, fébrile… et M Vincent, responsable de la sécurité, l’homme de confiance, celui qui est chargé de la protection des personnalités, fait régner l’ordre.

L’enjeu est grand, de ce fait, tout est minutieusement organisé, distribution du dossier de presse, photos.

En une demi-heure de défilé se joue le chiffre d’affaires de la saison à venir, le quotidien de l’entreprise.

Après avoir assisté au défilé, les acheteuses des points de vente du monde entier passent commandes. Si un continent, l’Asie, l’Amérique ou l’Europe fait grise mine, la saison sera noire.

En coulisse l’organisation est précise comme pour la première d’un opéra. C’est une véritable fourmilière, les habilleuses, les couturières, les maquilleuses s’affairent autour d’une centaine des plus belles jeunes femmes du monde. Parfois il y a des échauffourées en coulisse. Qui maquille qui ? Problèmes de luttes de pouvoir épique.

Seul, quelques très rares journalistes et photographes sont autorisés à y pénétrer.

Dans la salle le service de presse place les VIP, les journalistes et les invités. La jeunesse est reine dans les tribunes, comme sur les podiums et s’infiltre aux places d’honneur. De beaux jeunes gens portent d’extravagantes lunettes, Chanel lance à cette occasion une ligne de lunettes vendues pour la première fois chez les opticiens. " Le pouvoir de s’offrir un grand nom "

Propriétaire de Chanel avec son frère Gérard, petit-fils de Pierre Wertheimer grand industriel des parfums Bourgeois avec qui s’est associée Mademoiselle Chanel en 1924, Alain Wertheimer dixième fortune française veille de très près aux affaires de la maison, mais toujours dans l’ombre. Sa ligne de conduite : Pour vivre heureux, vivons discret.

Les stars arrivent, quelques-unes se " servent " pour leurs collections personnelles, peu importe, on passera cela en pertes et profits. On ne compte pas dans ce monde là, d’ailleurs rappelons nous que Kenzo tira sa révérence dans un bain de fête et de champagne. Il fit son apparition, suspendu dans les airs, sous le regard de ses 3000 invités, tout est démesuré.

Le défilé commence, c’est l’excitation totale. Inès de la Fressange se réconcilie avec Karl Lagarfeld, c’est l’événement mondain de la saison. Il ne faut pas de vagues, surtout pas de vagues, des chèques exclusivement.

" La mode passe mais le style reste " disait Gabrielle Chanel. C’est un corps à corps avec les matières de plus en plus sophistiquées et difficiles à travailler.

A la fin du défilé, les mannequins, grandes gamines dégingandées, quittent la salle et courent rejoindre un autre défilé. Elles peuvent en faire une douzaine en une semaine.

Les lieux pour présenter les collections de haute couture sont aussi hors du commun, Métro, Chapiteau du Cirque d’hiver, musée, …le Ritz pour l’hommage à Mademoiselle Chanel organisé 25 ans après sa mort.

Le lendemain du défilé la presse est " bonne " c’est déterminant pour les ventes, même si elle n’est pas unanime, c’est son droit, son rôle.

Dans la parution d’une enquête annuelle, " La côte des créateurs " Jean-Paul Gautier est sur la première marche du podium tandis que Chanel n’est que 23 ème.

 

 

CHAPITRE 2 : Le fric c’est chic

Les riches sont à la mode. La Jet Set prospère. Qui sont les clientes du luxe ? Les nouveaux riches. Le plaisir n’a pas de prix. Haute couture pas morte. 100 millions de paillettes.

Les années fric sont de retour. Les riches sont à la mode.

Il n’y a plus de tabou : Les émissions de télévision exhibent ces milliardaires et leur train de vie.

Les nouvelles têtes couronnées font de nouveau rêver. Tous les médias focalisent sur le pouvoir de l’argent. Même les jeux télévisés viennent réhabiliter l’argent " facilement " gagné, comme dans l’émission "qui veut gagner des millions ".

La jet set se pavane, dépense sans compter faisant le succès de l’industrie du luxe et du marché de l’art. Les prix flambent.

Cependant les catégories des riches clients du luxe évoluent. Les clients mythiques, stars du cinéma, têtes couronnées, chanteurs sont toujours présents, mais de nouveaux riches viennent s’y ajouter. Après les émirs et leurs pétrodollars, les Japonais, voici maintenant les Russes, "Les nouveaux Russes ". Ils viennent en France dépenser des fortunes sur la côte ou dans les endroits à la mode, et rivalisent avec les Américains sur le marché de l’immobilier.

Tout cette ambiance favorise les métiers de la mode. Ces riches clients veulent se faire plaisir et le plaisir n’a pas de prix . La haute couture est là pour y contribuer. Elle permet d’accéder au luxe absolu, tout est unique, et très cher. Quoi de mieux pour faire parti de l’élite !

" L’argent donne à la vie un agrément décoratif, mais il n’est pas la vie " disait Coco Chanel.

" Les riches sont-ils le modèle du bonheur ? " s’interroge aujourd’hui Pascal Bruchner.

" Si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le. " Disait Jules Renard.  

 

 

CHAPITRE 3 : Le luxe nommé désir

Un besoin éternel. Le superflu nécessaire. L’accessoire essentiel. Fétichisme et Fantasmes.

" Le luxe est une nécessité qui s’arrête où commence la nécessité " affirmait Gabrielle Chanel.

Ce qui est luxe procure un plaisir d’autant plus grand qu’il est rare. Si l’on en croit Rousseau, il contribue à la décadence des mœurs. Mais Voltaire l’a réhabilité " le superflu, chose très nécessaire ". Il est représentatif des classes sociales. Les moins favorisées cherchent à imiter les classes les plus riches, qui à leur tour inventent de nouvelles modes pour se différencier. Il participe à la recherche de l’exigence et de l’excellence contre le moyen, le médiocre, le banal.

Le luxe touche tous les domaines, celui du sport, de l’hôtellerie, des jouets…. Il est à la fois une marque de pouvoir, une forme d’offrande et un besoin de posséder.

Le luxe est ce qui sort de l’ordinaire, et cependant l’ordinaire n’est pas le même pour tous. Le rêve, le plaisir est souvent lié à son caractère exceptionnel et éphémère, comme s’offrir un grand cru à l’occasion d’un mariage. Tout dépend des moyens et des fantasmes. Mais il peut aussi être durable comme l’acquisition d’une montre Cartier.

Vers les années 1970, la femme est de plus en plus présente sur le marché du travail. Louis Vuitton a su saisir ce nouveau besoin de reconnaissance et d’identification des femmes actives à revenus moyens.

Symboles mondiaux de la réussite féminine, Louis Vuitton pour les sacs comme Cartier pour la bague trois anneaux, sont allés vers l’uniformisation. Le luxe devient plus accessible, moins rare et plus commun.

Le " produit de luxe " peu aussi être objet culte du fétichisme, objet de séduction, talons aiguilles… mais aussi de nos jours piercing chez les jeunes

Si nous sommes victime de la mode ? OUI. Sinon comment expliquer que, ce que nous détestions ou trouvions ridicules une année intègrent nos armoires l’année suivante !

CHAPITRE 4 : Pierres précieuses, Précieuse beauté

Les diamants sont éternels. Le bonheur est dans les étoiles. La fête des sens. Les parfums naissent dans les rêves. Passion et profusion. La fidélité n’est plus ce qu’elle était. L’Asie, avenir du luxe.

 

Pierres précieuses

" La Parure, quelle science ! La beauté, quelle arme ! La modestie, quelle élégance ! ", assurait Gabrielle Chanel.

La place Vendôme à Paris est depuis toujours l’écrin des plus grands joailliers du monde. La clientèle est variée, stars, milliardaires mais aussi des moins argentés qui veulent graver un moment spécial de leur vie. 

Pendant longtemps le bijou était un élément représentatif du patrimoine familial, un élément social. Les femmes portaient les bijoux dont elles avaient hérité, puis elles n’ont porté que ceux qui leurs étaient offerts. Vers les années 1950, les femmes commencent à participer aux choix de leurs bijoux et finissent progressivement par se les offrir elles-mêmes. Le bijou acquiert alors un nouveau sens : celui de la personnalité.

La concurrence est rude : TATI OR qui pratique un parfait œcuménisme s’installe rue Royale à côté des plus grands. Les hypermarchés, nouveaux temples du rêve, grande distribution, les petits prix…, la femme moderne ne se cache plus, même si l’écrin et la marque restent parfois essentiels.

Toutefois la haute joaillerie reste chez les plus grands, rivière de diamants, parures de saphirs, de rubis…parfois des milliers d’heures de travail sont nécessaires pour leur fabrication. Combien valent-ils ? Probablement des milliers d’Euros. Qui a les moyens de les acheter ? Une certaine élite internationale, les mêmes que les clientes de la haute couture.

De toute façon, la promotion la plus efficace est de prêter des bijoux aux stars, les médias font le reste en montrant et en diffusant l’information.

Par ailleurs les joailliers sont assez partisans pour le passage à l’EURO, en effet, investir dans la pierre précieuse pourrait éventuellement soulager ceux qui ne veulent pas passer par la banque de France pour convertir leurs billets. Un boom du luxe est à prévoir pour les premiers mois de 2002.

Précieuse beauté

" Les soins de beauté doivent commencer par le cœur et par l’âme, sinon les cosmétiques ne serviront à rien ", disait Gabrielle Chanel.

Marchés mondiaux, armes de séduction, comparés à des antidépresseurs à la fois physiques et psychologiques, les parfums et les produits de beauté sont des rêves accessibles. Emballages et sur emballages sont essentiels pour symboliser le luxe. Nouveaux produits, nouvelles tendances, nouvelles palettes de couleurs, grandes et petites marques ont connu un développement considérable ces derniers temps.

Le stratagème du plus grand magasin d’Europe "  SEPHORA " est une véritable réussite. Il touche toutes les classes sociales. Immense, ouvert tous les jours, tous les maquillages et parfums de toutes marques peuvent être testés, essayés sans obligation d’achat et sans contrainte. Un choix considérable, ambiance douce, lumière tamisée, distribution de bonbons, tout est fait pour que l’on s’y attarde et que l’on consomme. Et leur fameux " concept " marche !

Il faut noter que la notoriété de SEPHORA est aussi due à la formation spécifique de l’ensemble du personnel non pas aux procédures, aux normes ou aux règles mais …au concept. Véritable charte de tenue, de comportement et véritable état d’esprit maison, le " concept " est la " bible " de l’Entreprise, que chacun va suivre au quotidien.

D’autres chaînes adoptent de plus en plus ce principe de moyennes surfaces spécialisées avec une organisation et une gestion moderne et performante.

Avec la mondialisation, l’Asie est sans aucun doute la zone d’avenir majeure pour les marques de luxe. Si toutes les femmes chinoises achetaient au moins un rouge à lèvres, cela représenterait pas loin de 500 millions de tubes. De quoi faire rêver toutes les marques !

Pour rester dans la course il faut s’améliorer encore et toujours. Choix des points de distributions, adaptation aux besoins et goûts des différents pays, amélioration de la notion de service, sont les axes essentiels du développement.

On peut également diversifier son produit, le propager à d’autres acteurs. Pourquoi pas à nos animaux de compagnie ? Nos toutous adorés, raffolent être pomponnés, parfumés, et attifés de superbes colliers ! Si, si…

 

   CHAPITRE 5 : Les créateurs divas

Mode et démode. Victimes de la mode. Couture et beaux-arts. Divas mode d’emploi. Les découvreurs de talents. Luxe et cinéma. 

" Dans la mode, on sait qu’on a réussi quand quelque chose dérange " disait Mademoiselle Chanel.

Provocateurs permanents, personnages souvent géniaux, mais en général narcissiques, voir invivables, les créateurs sont chargés de préserver les maisons de mode de devenir un jour démodées, ringardes.

" La mode est une idée amusante à brûler tout de suite " disait Gabrielle Chanel.

" La mode meurt jeune, et cet air condamné qu’elle a lui donne de la noblesse….C’est à l’instant où elle s’exprime qu’il lui faut atteindre le but et convaincre " s’exprimait Jean Cocteau.

Voilà pourquoi les créateurs doivent avoir tous les droits car ils ont toujours raison. Il faut sans cesse changer, innover, choquer, pour ne pas être dépassé. Mais aussi savoir prévoir les maladies endémiques de la mode. " être résolument moderne " disait Arthur Rimbault.

" Les mouvements de mode sont des allumettes que l’on craque. Parfois en s’y brûlant les doigts. D’autres modes naissent plus brûlantes et dévorantes encore que les précédentes. On se scandalise, on admire, on imite ", écrit François Baudot, spécialiste des subtilités du secteur.

La mode change nos goûts et nos habitudes vestimentaires. On peut passer de la couleur au noir et blanc ; du court au long, de la poupée Barbie au style néo-punk du moment que c’est tendance.

Cependant la mode coûte cher et les gens réduisent de plus en plus leur budget vestimentaire. La mode a perdu de son influence et le vêtement son statut de signe extérieur de richesse. Il est devenu un moyen d’affirmer sa propre identité. De plus la mode s’est trop diversifiée, trop éclatée, les Français ont donc moins souvent renouvelé leur garde-robe. Mais depuis 1997, les petits tailleurs noirs passe partout reste de plus en plus à l’écart pour laisser place à une nouvelle vague de plaisir vestimentaire. De ce fait, de nouvelles marques internationales branchées arrivent sur le marché français.

" A la suite d’une diffusion massive des journaux de mode, la mode devient un objet culturel autonome… " à écrit Roland Barthes dans " système de la mode ".

Coco Chanel exprime sa vision personnelle en disant " La mode n’est pas un art, c’est un métier. Que l’art se serve de la mode, c’est assez pour la gloire de la mode ". Ce n’est pas une œuvre d’art éternelle. La mode doit mourir et mourir vite, afin que le commerce puisse vivre. " Elle ajoutait " Ce que nous créons dans la mode doit être beau d’abord et devenir laid ensuite, ce que crée l’art doit être laid d’abord et ensuite beau. "

La politique Lang a promu la couture au rang des Beaux-Arts. Sa représentation est devenue un spectacle culturel populaire et planétaire, ce sont donc d’énormes tentatives qui sont mises en œuvre pour descendre la mode, le luxe dans la rue.

D’énormes fonds financiers au même titre qu’un énorme potentiel humain sont déployés pour réussir l’infiltration ou le restyling d’un produit sur le marché. Des études et des recherches sont menées au préalable pour ne pas faire d’erreur : meilleur comédien qui pourrait représenter le produit, meilleur décor, scénario, scénariste, réalisateur,…l’échec n’est pas de rigueur et pourtant, la communication n’est pas une science exacte.

Luc Besson, a tout à fait réussit son spot publicitaire du N° 5 de Chanel, avec le petit chaperon rouge et les loups.

D’autres hommes sont tout aussi talentueux et précieux. Le créateur Jacques Polges, le " Nez " de chez Chanel est à l’inverse de beaucoup un homme discret qui n’aime pas les sunlights. Pour lui " Un parfum est d’abord une intuition, une rencontre entre l’esprit du temps et les valeurs de séduction universelles. " On lui doit, entre autres Coco (1984), Egoïste et Allure (1996). " Le parfum est simple, il parle de lui-même " dit-il.

Etre directrice de la communication interne de Chanel, nous confie Gisèle Prévost n’est pas non plus une mince affaire. Bien choisir ses reporters pour mettre une vedette en valeur est primordial. Car s’il y a un dérapage, il reste gravé dans les mémoires et n’est jamais pardonné.

 

 

CHAPITRE 6 : Le combat des titans

Pour vivre heureux vivons groupés. Des géants mondiaux. Chanel joue en solo. 

Constitution des mégas groupe de luxe. Les actionnaires semblent convaincus que c’est une nouvelle nécessité stratégique indispensable pour assurer sa survie à l’heure de la mondialisation.

Bernard Arnault a monté son empire en moins de 15 ans. Il veut doubler la taille de LVMH en constituant des pôles de tailles dans presque tous les secteurs du luxe. 46 marques font déjà parti de sa collection : champagnes, vins et spiritueux, maroquineries, parfums et produits de beauté, cosmétiques, horlogerie et joaillerie. Pour assurer la distribution de ses marques, il se porte acquéreur de Sephora et de grands magasins comme la Samaritaine. Il possède également son journal, la Tribune, crée des sites sur Internet, et pour l’art organise des ventes aux enchères. Bien sûr pour celui que l’on surnomme le "bulldozer" du capitalisme français, ce n’est pas fini.

Un autre grand pôle mondial du luxe est en train de naître, celui de François Pinault qui s’est invité depuis peu au club des géants du luxe.

Il faut compter aussi avec Richemont, le deuxième groupe de luxe mondial, construit autour de Cartier.

Le dernier coup de maître d’Hermès a consisté à s’attacher Jean-Paul Gaultier, le créateur français le plus talentueux de sa génération. Jean Dumas le président d’Hermès croit à " la cohésion entre les créateurs, les artisans et les gestionnaires ". Et cite Saint-Exupéry "  Fais-leur construire une tour, tu les changeras en frères. "

Et Chanel ?

C’est une entreprise entièrement indépendante et privée qui n’a aucun compte à rendre au marché. C’est une spécificité qui lui permet de cultiver le mystère et le mythe. La famille Wertheimer à titre privé, possède quelques sociétés mais même si ce n’est un secret pour personne, nul n’est censé le savoir, ni le dire. Chanel, entreprise au capital entièrement familial, n’étant pas cotée en bourse, ne communique pas, sauf sur les produits et ses créateurs.

Pour vivre heureux vivons groupés, jouent les uns, pour vivre heureux vivons solitaires et cachés, joue Chanel.

CHAPITRE 7 : Management du troisième type

Le droit à la paresse. Pousse-toi que je m’y mette. Divine langue de bois. Les pieds sur la table. Une petite particule. Les organigrammes impossibles. Avantages et désavantages. Sexe et luxe. Jeunisme et mobilité.

Dans le luxe comme ailleurs une mauvaise distribution du travail, ou se retrouver à ne rien faire ou presque, peut devenir problématique. Les journées sont longues, on se sent inutile, des jalousies peuvent naître entre collaborateurs, sans parler de la crainte que votre poste soit supprimé. Pour y remédier, on met en place des stratagèmes, on essaye de piquer le travail du voisin ou, on utilise des subterfuges.

Le management est un art et plus encore dans ce monde. Pour aider le responsable hiérarchique, on lui propose des stages de management, pour déceler ceux qui consacrent plus de temps à camoufler leur paresse, qu’à s’investir dans leur travail.

Dans les usines, les objectifs de productivité commandent. Le laxisme n’est possible que dans les sièges sociaux et les activités administratives.

La divine langue de bois " Faites ce que je dis ne faites pas ce que je fais. " C’est le B.A.BA. du management du troisième type. Traduction : remontez-moi l’information et en revanche, je ne vous dirai pas la mienne. Information à sens unique, débrouillez-vous autrement pour en savoir plus.

La stratégie du mutisme, réduire la communication au silence.

Manière assez singulière, qui ne se pratique presque plus de nos jours, c’est la pratique des pieds sur la table. Etre relax. Embaucher sur un coup de tête ou un coup de cœur en cinq minutes. Nos recruteurs actuels sont devenus sérieux et consciencieux.

Les collaborateurs, qui sont-ils ?

On retrouve plus de noms à particule dans le luxe et les banques qu’ailleurs. Mais ce n’est pas pour autant une garantie de compétence. Et souvent l’entreprise n’attend rien en échange de ces personnages au sang bleu. Il y a bien sûr quelque exception comme Marie-Louise de Clermont-Tonnerre, directrice générale des relations extérieures, véritable gardienne vigilante de l’esprit de la marque Chanel.

L’organisation hiérarchique, qu’elle est-elle ?

Actuellement, des logiciels fournissent des organigrammes sans tenir compte des relations ou des préférences pour les individus. Plus de subtilités, de sensibilité, ce n’est plus la pensée unique, c’est l’organisation unique.

Bien sûr, il y a aussi les organigrammes secrets. Personne n’est à l’abri d’un accident, et il faut bien avoir anticipé et prévu cette éventualité. Personne ne doit être irremplaçable.

Quels sont les avantages en nature offerts aux collaborateurs ?

Chez Chanel, faute d’actions ou Stock options, on propose aux directeurs des avantages en nature. Voiture avec entretien, essence…net d’impôt. Pour le personnel, pour faire un premier pas dans le luxe, parfums, bijoux et autres à prix réduit.

Quels sont les comportements humains ?

En Amérique, le harcèlement sexuel est reconnu depuis 1976 comme une discrimination. En France, il n’est considéré comme une infraction que s’il comporte un chantage explicite au licenciement. C’est très différent.

Dans le luxe, il est interdit de vieillir. Il faut rajeunir, ne pas vieillir l’image, rajeunir les clients, rajeunir le personnel.

Après le jeunisme, la seconde obsession est la mobilité, il faut bouger. Même si l’on est moins performant, il faut changer de poste, évoluer.

Depuis toujours dans la mode, les horaires sont un peu élastiques, normal, le rythme des collections et du créateur commandent.

Chez Chanel avec l’arrivée d’un président formé à l’école américaine, la ponctualité est de rigueur. C’est une révolution culturelle. Arriver à l’heure et même être présent aux réunions est un gain de temps et un respect des autres fort appréciable que les employés Chanel semblent découvrir !

 

CHAPITRE 8 : Vive la fête !

Festivités de luxe. Les soldes les plus recherchées de Paris. La Sainte-Catherine. La vie est zen. Futilité quand tu nous tiens. Stars et glamour.

Le comité d’Entreprise tient une place importante au sein de la vie sociale de l’Entreprise. Il doit s’adapter à son public, trouver des activités qui plaisent et qui contentent tout le personnel. Ce qui n’est pas une tâche évidente, pour ne pas dire irréalisable.

Dans la mode et dans le luxe, les comités d’entreprises bénéficient de budgets importants et peuvent de ce fait organiser des festivités royales :

-Séminaires ;

-Soldes ;

-Sainte Catherine ;

-Repas de fin d’année ;

-…..

Ces festivités organisées régulièrement donnent de mauvaises habitudes aux personnels qui auraient tendance à prendre l’Entreprise pour une gigantesque cour de récréation.

Les soldes au personnel.

Avant les soldes, c’est l’excitation totale. Tous les rêves sont permis, même si les fantasmes dépassent un peu la réalité.

Les joies de l’après soldes varient selon les dégâts financiers qu’elles ont provoqués. Changé en fourmi ou en cigale tout au long de l’année, le personnel attend les nouvelles soldes avec impatience.

Les soldes sont l’invention la plus diabolique et la plus efficace pour récupérer d’une main ce que l’on a donné de l’autre au salarié. Extrêmement bien pensées, elles coïncident avec la fin d’année, le 13eme mois ou les primes.

Les soldes ont également une influence magique sur votre entourage. Etrangement, on vous témoigne de l’amitié et on se passionne pour vous. Les soldes vous procurent beaucoup d’amis.

Organisée dans des entrepôts anonymes, les soldes font penser aux Souks orientaux. On s’y rend en bande, par atelier. C’est la caverne d’Ali Baba, le paradis du chiffon chic. C’est l’abondance des produits inaccessibles à prix réduit.

Liste de cadeaux dans une main, liste de vos propres besoins dans l’autre, pour beaucoup, les achats de l’année sont à effectuer.

La tradition de la Sainte-Catherine est ancestrale chez les couturières. On confectionne toujours les chapeaux jaune et vert traditionnels. Une occasion de plus de faire la fête.

Dans la semaine, les Catherinettes coiffées de leur chapeau sont reçues à la mairie de Paris.

Il existe beaucoup d’autres réjouissances. Comme la chorale qui donne chaque année un concert pour le personnel ou, comme les cours de Yoga.

Avant, distinction oblige, la cantine n’était pas un self, mais un restaurant où l’on vous servait à table. Cependant, chez Chanel, depuis le nouveau millénaire, la cantine s’est convertie en banal self. " Mais où va donc le luxe ? . "

On parle beaucoup à la cantine. Après les régimes, la conversation favorite porte sur les vacances. Là aussi, le comité d’Entreprise offre un choix considérable de voyages s’étendant pratiquement sur le monde entier.

 

 

CHAPITRE 9 : L’année prochaine à la Baule

Vive les séminaires. Salarié cherche stratégie désespérément. Qu’importe le contenu pourvu qu’on ait l’ivresse. La fête plutôt que les vagues. Séminaire du pauvre. Séminaire du riche. Le top du top du luxe.

Imposée par la loi, la dépense du 1% de la masse salariale, consacré à la formation n’est pas toujours respecté dans les entreprises. Bien souvent le budget n’a pas été épuisé. Soit par manque de temps des salariés ou parce que la hiérarchie accepte mal les absences répétées.

Différentes sortes de plan de formation peuvent être élaborés. Comme celle dite  en lieu ‘’résidentiel’’ qui se déroule généralement dans un hôtel, avec une franche camaraderie, cirage de pompe et rires forcés. Toutefois, sorti du conteste professionnel, l’individu peut se révéler sous un angle imprévu. Ce qui peut créer des liens ou au contraire ternir une image de marque.

Le ‘’nec plus ultra’’ sont les séminaires organisés dans des lieux grandioses ou originaux, plus ou moins éloignés du lieu de travail. Ils ont l’avantage d’être plus appréciés du personnel, dépaysement, détente, relâche. L’objectif pour la vente : influencer la rage de vendre, faire rêver son personnel avant qu’il nous vende du rêve.  L’autre avantage c’est qu’ils peuvent coûter très cher et par la même occasion épuiser une bonne partie du budget 1% formation.

Cependant le séminaire peut se révéler très ennuyeux et très fatigant. Il faut user de stratégies pour se faire remarquer et se faire une place au sein des débats professionnels ou généraux. Mais surtout il ne faut pas déranger par des questions qui fâchent. Faute d’aborder les problèmes directement, on fait dans la convivialité.

Plusieurs méthodes sont utilisées dans les séminaires. Ce qui permet à chacun de se faire une opinion personnelle.

Les méthodes américaines sont très convaincantes mais trop complexes. Les méthodes françaises sont plus sommaires. 

Vous avez le QQOQCP : Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?. Ou alors pour pouvoir s’exprimer plus librement le DRAGUER : Décontraction, Respiration, Articulation, Gestes, hUmour, Entractes, Regards, ou ……

Une nouveauté qu’il fallait oser, c’est le séminaire obligatoire pour tous et payant par tous. On invite les collaborateurs à prolonger le séminaire de travail par un week-end mi-travail, mi-tourisme. C’est le séminaire du pauvre. Et comme on a peur de perdre son travail, on n’oublie pas de dire merci à la sortie.

Les séminaires top luxe sont réservés en grande partie aux plus hauts gradés des maisons. Ils sont généralement exceptionnels dans tous les domaines. Les intervenants sont variés, talentueux et surtout intéressants.

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE 10 : Relations humaines et inhumaines

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. L’e-mail libère la communication. Les gourous sont entrés dans les murs. Audits, attention danger ! La famille idéale.

Dans les couloirs de la mode, la politesse est de rigueur. Tout le monde joue le jeu, du plus petit au plus haut gradé. Le bonjour matinal même hypocrite est aimable, voir chaleureux. Entendre un petit mot sympathique pour commencer la journée rend de bonne humeur. Recevoir une note agréable, c’est tout aussi appréciable, malgré que l’écrit soit souvent utilisé pour les reproches, ça laisse des traces. Les paroles s’envolent, les écrits restent.

L’arrivée de l’e-mail a fait exploser la communication interne. Cela l’a même rendue excessive et fantaisiste, en passant du petit chat à adopter aux informations confidentielles divulguées partout, à cause d’une erreur de manipulation. Des procédures ont très vite maîtrisé ces erreurs de manipulation.

L’audit tue le rêve.

Les sociétés familiales qui fonctionnent au feeling finissent un jour ou l’autre par avoir recours aux audits. Faire une étude, une analyse, réduire les coûts, un bon petit audit fait riche et sérieux. Il faut donc suivre ces recommandations, mais attention à l’interprétation qu’on en fait, méfiance !

Discrètement, les gourous ont fait leur apparition. Ils étaient chargés d’évaluer auprès du personnel l’état du climat social. D’en faire ressortir les points forts et les points faibles, les communiquer et apporter des solutions. Puis on recommence l’étude, on compare l’évolution, on repaye, et on finit par se lasser.

De nos jours, les gourous ont pris de l’importance. Avec leur titre de noblesse hors du commun, ils passent par la grande porte. Leur nouvelle spécialité juteuse : la résolution des conflits, en instaurant quelques règles d’or comme :

Ou mettre en place des audits pour dire dans un premier temps ce que l’on aime chez notre patron, puis quand l’atmosphère est détendue lui dire ce que l’on n’aime pas chez lui. Manipulation très dangereuse.

Selon René Char : " La grandeur de l’homme n’est pas dans ce qu’il est, mais dans ce qu’il rend possible ".

" Si vous êtes né sans aile, ne faites rien pour les empêcher de pousser " conseillait Gabriel Chanel.

Ou faire une étude pour la réduction des coûts, inviter le personnel à se confier et à donner des solutions pour soi-disant améliorer les dépenses. C’est aussi très dangereux. Que deviennent ces informations ?

L’entretien annuel d’appréciation entre la hiérarchie et l’intéressé est souvent un moment inhumain. Faire un bilan sur son travail de l’année et fixer les objectifs pour l’année à venir, est souvent ressenti comme une corvée. Surtout si l’on ne relève pratiquement que les points négatifs. Sans parler de notes " scolaires " que l’on vous donne dans certaines entreprises, de quoi être traumatisé. Mais peut-on faire toujours mieux que mieux ? .

L’Entreprise regroupe toutes les caractéristiques d’une famille, autorité, soumission, divorce, sécurité, récompense. Beaucoup de personnes semblent s’ennuyer dans leur travail : l’un des gourous estime que nos organisations ne sont pas assez vivantes. Pourquoi ne pas intégrer à ces grandes familles l’enthousiasme, l’écoute, l’engagement….

CHAPITRE 11 : La loi du silence

Cris, chuchotements et influence. Paillettes sur la Croisette. Au pays des merveilles. Les affaires au risque de la transparence. Silence, on aide.

Lorsque les maisons de luxe mettent un nouveau produit sur le marché, la stratégie de son lancement consiste avec l’aide de la presse, à en faire un événement majeur.

La presse nourrit avec la beauté des liaisons très particulières, de ce fait, elle est indispensable. Et pour convaincre les journalistes, on les bichonne. (voyages, parrainage, champagne,…).

Pour être efficace, il faut du grandiose et savoir s’adapter à son époque.

Trouver un slogan approprié qui plaise et qui dure.

La première difficulté est de lui trouver un nom. Pour en disposer dans le monde entier, il faut le négocier à prix d’or. Ce nom, tenu dans le plus grand secret jusqu’au dernier moment pour éviter toute fuite, passera par diverses étapes. Du nom de code à la dénomination Commerciale.

Egalement indispensable, un ou plusieurs événements de relations publiques exceptionnels accompagnent le lancement. Souvent une partie des recettes est reversée à une grande cause.

" Cela permet à chaque marque d’entretenir son image d’exception auprès de différents publics internationaux et générer d’importantes retombées dans la presse " explique le groupe LVMH.

Pour écrire un article, les journalistes ont besoin de supports vérifiables pour valider leurs informations. Chanel a du mal à divulguer l’information. Mais parfois, cela peut avoir des effets désastreux si de mauvaises informations circulent.

Le magazine Le Point en 1999 publia un article sur Chanel, qui a beaucoup déplu : " Chanel, une marque émoussée ". Il donnait l’opinion d’observateurs financiers peut-être insuffisamment informés, eux aussi.

Pratiquement toutes les maisons de luxe font du mécénat pour soigner leur image.

- Hermès aide de jeunes créateurs.

- Cartier a sa fondation pour l’art contemporain.

- Le Groupe LVMH soutient les grandes expositions de peinture.

- …..

Gabrielle Chanel dirait-elle encore aujourd’hui ? : " La vraie générosité c’est d’accepter l’ingratitude "

 

 

CHAPITRE 12 : L’international du faux

 

Les maladies chroniques du luxe. L’industrie de la contrefaçon. Reconnaître le vrai du faux. Le monkey business. Crimes et châtiments. Du conte de fée au cauchemar.

 

La loi du 5 février 1994 interdit les ventes de contrefaçons en France. Malgré tout, la mode parallèle suit la mode officielle avec une réactivité surprenante. Et les contrôles exercés par les douaniers ne suffisent pas à stopper les arrivages de faux. Sans parler des achats effectués individuellement dans les autres pays. Mais comment lutter contre ces petits prix, qui attirent toutes les générations.

Le snobisme du faux, c’est presque comme un sport pour certaines personnes désireuses de posséder des produits de marque, tout en amputant raisonnablement leur budget.

A l’échelle planétaire, c’est une véritable gangrène pour l’économie et les marques. L’Italie serait le premier producteur de contrefaçons. Cela représenterait entre 6 à 7 % du commerce mondial. Et rien que pour l’Europe une perte de milliers d’emplois. Mais malheureusement, l’offre correspond à la demande.

Même le secteur des médicaments n’échappe pas à ce business. Attention, danger.

Les grandes marques ont les moyens de se défendre tandis que les petites marques ne peuvent pas lutter.

La fabrication et la distribution frauduleuses s’organisent en fonction de la porosité des frontières. En Europe la Commission de Bruxelles lutte contre cette criminalité économique. Mais les législations diffèrent d’un pays à l’autre, c’est une affaire d’influence politique.

La stratégie des contrefacteurs est de plus en plus affinée, ils fournissent maintenant de faux certificats d’origine. Le groupe LVMH mène une véritable lutte contre ce fléau.

Le dommage causé à la clientèle est considérable. Reconnaître le vrai du faux n’est pas toujours évident. Ceci dit, les grandes marques ne distribuent leurs articles que dans leurs réseaux de boutiques ou dans les grands magasins autorisés à porter leurs enseignes.

Autre gangrène du luxe, le "Monkey Business". Cambrioler les bijouteries ou autres. Cette fois, ce ne sont pas des contrefaçons, c’est une véritable vente parallèle.

Certains dépositaires de grandes marques n’hésitent pas à faire tourner leurs stocks et gonfler leurs ventes en se servant sur le marché parallèle.

Une sélection sévère est appliquée sur les points de vente, c’est une "distribution sélective", et cela fait des jaloux. Pour des petites parfumeries ou autres, vendre des grands noms rehaussent le standing, et certaines n’hésitent pas à faire appel aux marchés parallèles.

Les sanctions sont souvent radicales, les marques ne peuvent pas laisser s’instaurer cette concurrence déloyale à l’égard de leurs distributeurs officiels.

La Suisse qui n’a pas les mêmes réglementations sur la distribution sélective, est devenue une des plaques tournantes du trafic parallèle.

Mais, la lutte existe aussi sur le Net, pour combattre les sites Internet qui diffusent les parfums ou autres de grands noms, sans autorisation.

Vendre moins cher que le réseau normal est l’une des principales motivations.

D’un pays à l’autre, empocher la différence de change effectuée entre les monnaies peut également rapporter beaucoup. Sans parler du blanchiment d’argent.

Certaines agences de mannequins peu scrupuleuses exploitent scandaleusement des jeunes gens, victimes de leurs rêves. Les grandes maisons sont très vigilantes et très attentives à ne jamais faire travailler des mineurs. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas partout.

"Le marché de la beauté est un monstre qui se nourrit chaque jour de jeunes filles de plus en plus jeunes.

Usant souvent de la drogue, elles participent à des castings, des concours et élections qui ressemblent à de véritables foires aux bestiaux.

Georg Chritoph Lichtenberg disait : " L’avantage de la laideur sur la beauté, c’est qu’elle dure…"

 

 

 

 

 

CHAPITRE 13 : Comment réussir sa sortie ?

Le cocon doré. Je t’aime moi non plus. Le come back. Comment s’en débarrasser ? Guerre d’usure ou blitzkrieg. Les départs à géométrie variable. Placards cagibis, placards dorés. Le champagne est tari.

Quitter le luxe n’est pas si facile, on y est trop bien.

C’est une famille illusoire et rassurante qui vous protège dans son cocon doré. A force, on ignore pratiquement le monde extérieur et la " vraie vie ". On y perd vite tout sens des réalités.

Le meilleur moyen de réussir sa sortie est de ne pas sortir. C’est la stratégie du " come back ". On annonce son départ, et quelques temps après, le partant ne part plus. Après le divorce, le remariage.

Comment passer d’un collaborateur apprécié à un collaborateur trop encombrant.

Il y a la guerre des chefs, des clans, des sexes, des modes, des générations,…, quoi de plus classique.

Actuellement la problématique peut se résumer ainsi :

- Si l’on fait une erreur, on est licencié pour faute grave.

- Si l’on ne fait pas d’erreur, on est licencié pour raison économique.

"Pouvoir et attributs du pouvoir, moins on est nombreux à se les partager, mieux c’est.

Pour annoncer un licenciement, il faut de la part des exécutants se montrer souvent brutal et théâtral. La mise en scène est essentielle. Mais aussi, bien faire comprendre qu’il n’y a pas de possibilité de retour.

Dans le luxe, on ne dit pas le mot licenciement, mais l’on parle de restructuration. Ça fait plus chic.

Les guerres d’usure : 2 situations sont mises en œuvre :

- La mise au placard est souvent mal vécue. Isolé, sans dossier, il faut un certain courage pour supporter cette mise à l’écart, en attendant que votre sort soit réglé.

-Le harcèlement moral. est peut-être la pire des choses.

" Celui qui, dans l’existence, est parti de zéro pour n’arriver à rien, n’a de merci à dire à personne. " Pierre Dac.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PRINCIPALES CONCLUSIONS

Le luxe a t il une valeur ?

L’auteur nous apporte plusieurs réponses tout au long de son livre. Tout d’abord Gisèle Prèvost précise que le degré de désirabilité d’un bien varie d’un lieu à un autre, d’un individu à un autre, selon le besoin qu’il représente pour chacun. On suppose donc, un classement sur une échelle de valeur.

J’imagine donc que la valeur d’usage d’un bien ou d’un service est fonction de son utilité.

La valeur d’échange ne dépend pas des préférences subjectives d’un individu, mais d’une sorte d’échelle collective des valeurs. Un bien échangé contre un autre sera estimé à sa valeur échange.

Les économistes classiques comme Adams Smith, et les économistes marxistes estiment que la valeur d’échange d’un bien dépend de la quantité de travail socialement nécessaire à sa production. Adams Smith exclut l’esthétisme, le diamant n’a pas de valeur sauf pour le tailleur de vitre.

Les économistes marginalistes du XIX ème comme Jevons, Menger estiment que la valeur d’échange est fonction de sa rareté, plus un bien est rare, plus il est cher.

Le luxe n’a pas une valeur établie : le concept valeur-utilité qui fait du besoin l’élément déterminant de la valeur n’est pas applicable au monde du luxe. Le luxe ne correspond pas au besoin ordinaire de la vie, mais à une recherche de produits ou d’objets somptueux, raffinés et coûteux.

Le luxe comporte une part de rêve mais sa réalité, c’est aussi la qualité. On y perçoit le souci du moindre détail, le sens du travail bien fait selon de grandes traditions associées à une création, sans cesse renouvelée.

Quel doit être le positionnement socio-économique d’une grande marque de luxe ?

Gisèle Prévost nous fait remarquer qu’une trop grande diversification dans les produits peut nuire à une marque de luxe. Le consommateur doit avoir une idée claire sur ce qu’elle fait et sur ce qu’elle représente. Si elle met sur le marché des produits bas de gamme et des produits haut de gamme, la clientèle aura du mal à la cerner. Sa renommée d’exclusivité s’effritera, le mythe sera brisé.

Mais personnellement ne sommes nous pas subjugués par le luxe au point de céder de temps en temps pour des accessoires de mode griffés par les grands couturiers. Le positionnement haut de gamme n’est-il pas un effet du passé, complètement ou partiellement démodé. Même si les bons produits font les bons profits, tandis que pour les produits bas gamme, les bons profits font les bons produits, la démarche actuelle des entreprises du luxe n’est-elle pas de vendre ses produits à tous les clients potentiels. Clients qui auront des difficultés à faire la part des choses entre les offres et leur prix.

Les hommes aiment-ils le luxe ?

Le bien être, vivre bien. : Beaucoup pensent qu’il faut nager dans le luxe pour être heureux, pour se sentir à l’aise dans la société, pour se faire reconnaître et accepter des autres. Il leur procure une sensation de puissance, de pouvoir, de domination. Rien de médiocre ne doit transparaître, c’est un principe de vie, une raison d’être.

Mais, est-ce vraiment important ? Comment jugent-ils les autres et comment les autres les jugent-ils ? . Ont-ils des amis sincères, des gens sur qui ils pourront toujours compter ? Ou ne sont-ils pas entourés de jaloux, de profiteurs. ? " Tout ce luxe est-il vraiment important ? "

A cette question l’auteur ne nous répond que sous l’angle économique et en analysant les consommateurs, pas leur démarche. L’auteur nous décrit un monde tout compte fait assez semblable à celui de n’importe quel domaine d’activité. Mais les véritables origines de cette industrie et sa vivacité ne semblent à ces yeux créées que grâce au marketing fortement appuyé par les médias.

Il est très difficile de passer à côté de la mode. Elle est partout, dans les médias, dans la presse, à la TV, à la radio, dans la rue, sur les trottoirs, dans les boutiques, les jouets, les robes de Barbies…. Elle influence et change nos goûts et nos comportements, jusque dans nos croyances, certains disent qu’elle fait évoluer notre société.

La mode et nos croyances profondes.

La mode touche t-elle aussi la religion ? Je pense que oui. C’est presque " ringard " d’aller à l’église tous les dimanches. Autrefois, on était montré du doigt si on n’allait pas se confesser régulièrement. De nos jours, surtout chez les jeunes, on les sent presque gênés d’avouer leurs dévouements à Dieu. Et pourquoi ? Chacun ses convictions.

Ce phénomène de mode n’a pas exterminer la religion, mais l’atténue momentanément.

En revanche, paradoxalement, les sectes prolifèrent. D’autres croyances d’autres " Dieux " ou manipulateurs ont su tirer partie de ce phénomène de "démode " de la religion. A croire que l’homme à un besoin incontrôlable de croire en quelque chose, en quelqu’un pour avancer.

Le vrai luxe.

L’amour, s'il est vrai, n’a rien de superficiel lui ! Comme l’amitié, la tolérance, la générosité qui sont des sentiments ou des actions nobles, grandioses.

Le luxe, n’est t’il pas tout simplement d’être bien dans sa tête, dans son corps et surtout d être en bonne santé ? Ca c’est du luxe !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ACTUALITE SUR CHANEL

L'actualité / Recherche d'actualité par marque /

Lettre C / Chanel

 

(21/02/2002) Les ambitions nipponnes de Chanel

Chanel a acheté fin janvier un immeuble prestigieux de Tokyo pour 145,5 millions d'euros. La maison française de haute couture souhaite ouvrir la "plus grande boutique du monde" dans ce bâtiment de 8 étages. De quoi honorer les bons résultats de Chanel Japon pour l'année 2001. Les ventes ont en effet progressé de 25%, à 700 millions d'euros, par rapport à 2000.

(18/12/2001) Nomination.

Richard Collasse, Directeur Général de la filiale locale de Chanel et Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie française au Japon, vient d'être élu Président de la Communauté des entreprises européennes.

(17/12/2001) Les Femmes en Or 2002 récompensées.

La dixième édition des trophées des "Femmes en Or" ont récompensé, entre autre, Véronique Nichanian, la créatrice de mode de Hermès Homme et Françoise Montenay, présidente de Chanel-Bourgeois. Françoise Montenay est la fondatrice de l'association "Cosmetic Executive Women", qui a créé des instituts de beauté gratuits pour les femmes hospitalisées. Les "Femmes en Or" sont choisies dans sept catégories différentes, pour leur dépassement de soi, leur recherche d'excellence, ou leur volonté de conquête.

(17/12/2001) Expofil 2001 : succès Haute Couture.

La 46ème édition d'Expofil s'est déroulée les 4, 5 et 6 décembre derniers, au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. De grands noms de la Haute Couture étaient présents à ce salon pour observer des tendances des fils et fibres textiles qui inspireront leurs futures collections. Parmi eux, Escada, Hugo Boss, Burberry, Dolce & Gabanna, Gucci, Chanel, Dior, Lacroix ou encore Yves Saint Laurent.

(30/11/2001) Bal des débutantes

Le traditionnel "bal des débutantes" de l'hôtel Crillon, se tiendra samedi soir à Paris. Parmi les jeunes filles présentes cette année, Barbara, fille de Silvio Berlusconi, le président du conseil italien, Aleksandra Kwasniewska, fille du président de la république de Pologne, et Vanessa, la fille de la romancière américaine Danielle Steel. Au total, 24 débutantes de 12 pays viendront danser dans des robes prêtées par les plus grands couturiers parmi lesquels Chanel, Ungaro, Mugler, Gaultier, Balmain, Givenchy, Valentino…

(20/11/2001) Re-lancement de Gloss.com

Découvrez dans notre rubrique Luxe et Internet Gloss.com, le site multi-marques américain de vente en ligne de cosmétiques, relancé le 24 octobre dernier par Estée Lauder. Un peu d'histoire, une stratégie commune des marques associées (Estée Lauder, Clarins et Chanel) et un contenu original...

(20/11/2001) 8e édition des Sapins de Noël des créateurs.

La 8e édition des Sapins de Noël des créateurs, au profit des enfants de la fondation "les Orphelins-Apprentis d'Auteuil", se tiendra du 20 décembre au 2 janvier prochain à l'Espace Pierre Cardin, à Paris. Cette manifestation présente plus de 110 œuvres sorties de l'imagination des plus grands créateurs du monde tels Chanel, Hermès, Armani, Donna Karan, Yves Saint Laurent, Trussardi ou encore Seredin et Vassiliev. Une vente aux enchères de sapins sera organisée lors de l'exposition, pour rapporter des fonds à l'association.

(26/10/2001) Un ange passe.

Parmi les dix parfums les plus vendus en France en 2000, le parfum Angel de Thierry Mugler est passé en tête des ventes, devant le mythique N°5 de Chanel. Le dernier parfum de Dior, J'Adore, se place en troisième position devant Shalimar de Guerlain et Allure de Chanel. Les ventes de parfums dans le monde se portent bien, malgré les difficultés économiques du secteur du luxe. Au premier semestre 2001, le marché mondial a progressé de 4%, même si la parfumerie aux Etats-Unis a enregistré un recul de 2% à 10% depuis un mois.

(24/10/2001) De la nouveauté côté parfums.

Peu avant la saison des fêtes, les parfumeurs nous proposent leurs nouvelles créations.
Guerlain lancera le premier novembre Samsara Shine : un parfum léger à base de fruits, de jasmin, d'ambre et de vanille. Coco Mademoiselle de Chanel est résolument moderne car plus épuré que l'original Coco, avec une note d'orange, de rose et de patchouli. Léonara de Léonard, à base d'orchidée, de jasmin et de vanille, revêt une senteur plutôt orientale. Ralph de Ralph Lauren, conçu pour les jeunes filles, est composé d'un cocktail de mandarine, magnolia et de feuilles de pommier. L'Artisan Parfumeur a imaginé Ambre Extrème, un parfum sensuel à base d'ambre, de muscade et de Mysore. Céline présente Céline, pour homme et femme. Le flacon est serti de grandes lettres de métal et est signé Thierry de Baschmakoff. Les senteurs de violettes, de baie de rose, de cassis et de freesia compose le parfum femme.

(24/10/2001) Gloss.com est de retour.

Gloss.com, la boutique en ligne, rachetée en 2000 par l'américain Estée Lauder, en association avec Clarins et Chanel, a réouvert ses portes aujourd'hui. Moins tourné vers le commerce électronique, le site est désormais devenu un véritable outil marketing qui présente 5 000 produits. Les dirigeants des trois groupes partenaires tablent sur un chiffre de vente sur internet inférieur à 5% de leur chiffre d'affaires global respectif.

(22/10/2001) Givenchy : nomination d'Isabelle Gex.

Isabelle Gex vient d'être nommée directrice générale adjointe du marketing international des Parfums Givenchy. Elle quitte la division Parfums Beauté de la maison Chanel où elle occupait les fonctions de directrice marketing international. Sa nouvelle mission consistera pour l'essentiel au développement d'une stratégie, ayant pour but de renforcer l'image de la marque Givenchy dans le monde, par la création de nouveaux produits de luxe.

(12/10/2001) La transparence selon Chanel.

La femme Chanel pour l'été 2002 joue la transparence. Le tulle, la mousseline et l'organza abondent, les tons noirs et blancs s'affirment, le long et le court se cotoient, la parole est donnée au jeu des contrastes et des variations de tweed, les rangs de perles sont omniprésents comme les ceintures, façon bricolage, viennent accessoirisées les modèles. Clin d'oeil du couturier, un retour aux années 80 avec des tenues de motardes tout cuir.

(01/10/2001) La mode s'affiche à Tokyo.

La ville de Tokyo vient de se doter d'un centre commercial flambant neuf, exclusivement consacré à la mode : 5 étages et 17 magasins, dont des marques françaises comme Chanel avec une boutique de près de 700 m2, Yves Saint Laurent ou encore Gucci. 1,5 millions de clients sont attendus pour cette année, soit un total des ventes de plus de 6 milliards de yens.

(25/09/2001) Le noir s’impose en joaillerie.

Le noir, après avoir envahi la mode et le maquillage, part à la conquête des joailliers. Pierres, perles, métaux précieux, émail ou encore céramique, le noir est réinventé sur des bagues, des parures, des boucles d’oreilles ou des broches. Joailliers, bijoutiers, horlogers et couturiers du monde entier ont adopté cette "non-couleur" dans leurs collections de bijoux. Chopard travaille le diamant noir et crée une série de six pendentifs dans la ligne Black&White. Boucheron marie les perles noires et les diamants noirs en les opposant au blanc pour les boucles d’oreilles Lagune. Chanel joue avec la céramique en l’alliant à l’or jaune pour la ligne Ultranoire. Bréguet emprisonne la perle noire dans l’or blanc au coeur de la collection horlogère Sphère.

(25/09/2001) Un trafic de parfums de luxe démantelé.

18 personnes ont été interpellées à Paris dans le cadre d'un trafic de parfums de luxe. Plus de 1000 parfums de marque (notamment Chanel et Dior) pour une valeur de 122000 euros, ont été saisis. Ils étaient notamment proposés à prix réduit aux touristes japonais, très friands de produits de luxe. A l'origine, la Police aux frontières de Pontarlier (PAF) avait été chargée d'enquêter sur un vol commis en 2000 à Besançon et avait ainsi mis en évidence l'existence d'un trafic national fréquentant les enseignes Nocibé et Sephora.

(07/09/2001) Le Petit Palais habillé en Chanel.

Dans le cadre des travaux de rénovation dont fait l’objet le Petit Palais, la griffe Chanel va habiller le monument avec 2 fresques événementielles de 1000 m²,durant 4 mois. La première toile, qui se veut une représentation de la mode Chanel par Karl Lagerfeld pourra être admirée du 3 septembre à fin octobre. La seconde toile est ornée du célèbre Chanel N° 5 façon Jean-Paul Goude du 1er novembre à fin décembre. La nuit, la mise en place d’un éclairage architectural met en valeur cet gigantesque fresque. Longue de 90 m sur 11 m de haut et soutenue par 16 tonnes d’acier, la toile se compose de 3 volets, dont 1 est réservé à la mairie de Paris. Les travaux de rénovation du Petit Palais se poursuivront jusqu’à l’automne 2003.

(28/08/2001) Le nouveau parfum féminin Chanel.

Après le parfum mythique "Coco" créé en 1984, Chanel s’apprête à lancer un second parfum en hommage à Gabrielle Chanel. "Coco Mademoiselle", qui sera lancé le 22 octobre prochain, est une nouvelle interprétation du parfum "Coco". Ce nouveau parfum se veut un oriental moderne, qui s’épanouit dans des notes fraîches de bergamote, orange, jasmin, rose ou encore vanille. Le visage qui incarnera cette nouvelle fragrance est le mannequin Kate Moss.

(23/07/2001) Retour du Chaperon rouge chez Chanel.

Luc Besson vient de signer pour la réalisation de la prochaine campagne publicitaire du parfum N°5 de Chanel, deux ans après avoir réalisé la campagne du Chaperon rouge. Le film publicitaire, qui sortira en septembre 2001, reprend le même thème, la même ambiance, le même mannequin, seuls le décor et l'intrigue évoluent. L'histoire se déroule en effet dans un Musée avec des loups en guise de gardiens.

(11/07/2001) Chanel : les lycéennes haute couture.

Karl Lagerfeld met à l'honneur un look de lycéenne et propose une collection de tailleurs-pantalons de mousseline et de tweed de laine uni ou à carreaux. Pas de jupes pour cet hiver, mais de fins pantalons d'organza ou de tulle noir transparents pouvant se porter sous une jupe ou une robe mi-longue. Les pièces remarquées de cette collection aux allures de cour de récréation ont été constituées par un grand manteau noir, une tunique de satin déboutonnée sur les côtes et ceinturée d'un grain sec et une tenue de "clergyman" à redingote en drap noir et sous col blanc. Côté accessoires, les perles dominent et se portent autour du cou ou à la taille, les bagues géantes et les bijoux de pieds s'imposent également.

(07/06/2001) Nouveau concept pour 3 boutiques parisiennes.

La boutique Chanel, avenue Montaigne, vient de s'agrandir et de se refaire une beauté : un relookage orchestré par l'architecte américain Peter Marino selon un nouveau concept de boutique, respectant les codes de la marque tout en créant un univers feutré et sobrement futuriste où tout est à portée de main. D'ici 2 ans, les 90 boutiques Chanel dans le monde devraient être tranformées.
Le joaillier Bvlgari vient d'ouvrir un nouvel espace de 250 m², avenue Montaigne (à proximité de la boutique écrin Plaza où il était installé depuis les années 80). La boutique est scindée en 3 parties : les créations horlogères, les accessoires et les collections joaillières dans un salon VIP. Un bar à l'italienne a également été installé. Pour l'ouverture, une collection en édition limitée de bijoux en or jaune ou blanc, diamants, perles et pierres de couleur est présentée en exclusivité.
La boutique Céline, rue de Rennes vient d'ouvrir ses portes : 215 m² sur deux étages, derrière la façade classée d'une ancienne boulangerie légèrement transformée. Céline a jeté son dévolu sur Saint Germain des Prés, un quartier à forte fréquentation. De nouvelles ouvertures tout comme la modernisation d'anciennes boutiques sont prévues de part le monde.

(31/05/2001) Les collections de bijoux 2001.

Cette année, les joailliers se sont concentrés sur la perfection des perles rares. Ainsi, Mikimoto a créé "Sultan", un collier en maille "serpent" terminé par un pendentif de trois perles et diamants. Chez Chodhari on peut admirer la perle de Tahiti sur des colliers multicolores, ainsi que la collection Lunaire qui met en valeur la perle seule. Cartier a choisi de marier les perles aux diamants pour sa collection limitée qui varie de 145 000 francs pour une bague pavée de diamants et de perles à 392 000 francs pour des pendentifs d'oreilles en or gris, diamants et perles. Chanel propose sa gamme "Sphères" composé d'un collier pouvant se transformer en ras de cou et deux bracelets faits de perles multicolores de Tahiti et des mers du Sud.

(29/05/2001) Mode : l'été sera blanc ou ne sera pas.

Tom Ford, Alexander McQueen, Hedi Slimane, ... les créateurs de Haute Couture se sont penchés sur l'élégance des femmes qui, cet été, ne veulent plus être habillées comme des poupées. Elles ont envie d'une silhouette autoritaire et classique et quoi de plus classique que le tailleur ? Mais pas n'importe quel tailleur, le tailleur blanc. Inspirés par Gréta Garbo et Katherine Hepburn, les créateurs proposent à leurs clientes des tailleurs-pantalons blancs qui fuient la chaleur mais reflètent la lumière des jours d'été. Chanel, Yves Saint Laurent, Krizia et Gucci habillent les plus belles femmes en jouant avec la classe du tailleur et les opportunités du blanc.

(22/05/2001) Les Cinq éléments de Chanel.

La nouvelle collection de Joaillerie de Chanel a été présentée hier soir à Paris par Jean-Paul Goude. Les Cinq éléments sont à l'honneur autour du diamant : l'amour en tout premier, puis l'air, le feu, l'eau et la terre. Plongés dans le noir, les invités ont pu découvrir les modèles grâce à des lampes torches et en particulier un collier de diamants recouverts de cristal de roche de 35 carats représentant l'élément Eau.

(16/05/2001) Chanel et Themode.tv créent l'événement sur le net.

Pour la première fois, Chanel va donner au public la possibilité d'assister sur Internet au lancement de sa nouvelle collection de haute Joaillerie : les "cinq éléments de Chanel". La chaîne web www.themode.tv couvrira l'événement en direct, lundi 21 mai 2001 de 21h à 21h30. Chanel et Themode.tv partagent la même esthétique décalée et présentent de façon ludique et intemporelle le monde prestigieux de Chanel Joaillerie. Un événement à ne pas manquer...

(12/05/2001) Evelyne Lauder lutte contre le cancer du sein.

Le 8 mai dernier, Evelyne Lauder a rencontré à New York les épouses des ambassadeurs des pays membres de l'ONU, dans son combat pour la détection du cancer du sein. Cette rencontre fait suite à la 2ème Journée mondiale contre le cancer du sein, lors de laquelle des milliers de rubans roses ont été distribués et 25 monuments ont été illuminés en rose dans 20 pays. Une journée qu'elle parraine et qui a permis de récolter 50 millions de dollars. Le groupe Estée Lauder, Lancôme et Chanel soutiennent activement cette lutte, notamment à travers le programme "Look good, feel better" pour la distribution de produits dans de nombreux hôpitaux.

(07/05/2001) Cannes : une vitrine pour les marques de luxe

Le Festival de Cannes qui se déroule du 9 au 20 mai est un marché gigantesque, avec un chiffre d'affaires pour la ville de 600 millions à 1 milliard de francs. Les maisons de prêt-à-porter de luxe et de Haute-Couture ont pour objectif d'habiller les stars afin de faire connaître leurs collections et d'en tirer le maximum de retombées, grâce à la publicité faite par les photos prises lors de la montée des marches. Un très moyen pour faire la promotion de leur marque pour plusieurs années. Paco Rabanne, Chanel et Dior ont prévu de nombreux modèles à présenter aux stars. Les joailliers, grâce aux contrats d'exclusivité signés avec les personnalités du monde du cinéma ou de la Jet-Set espèrent également des retombées financières. Chopard, partenaire officiel, réalise la palme d'or depuis quatre ans. Le mécénat est très développé, il permet de devenir partenaire officiel du festival. L'Oréal, Piper-Heidsick ou encore Europcar qui loue et prête des Porsche Carrera ont choisi d'être sponsors et offrent ainsi des entrées aux projections à leurs clients les plus fidèles.

(03/04/2001) Les créateurs inspirés par les animaux

Les collections été 2001 des créateurs de mode sortent tout droit du zoo. On trouve non seulement des fourrures et cuir, mais aussi des vêtements imprimés d'animaux. Parmi les stylistes de cette vague, on distingue Stella Mc Cartney pour Chloé (robe imprimée de tropeaux), les italiens Dolce et Gabbana (tête de chat sur un t-shirt). Chanel, Paul Smith, Sissi Holweis et Delphine Pariente ont aussi suivi cette tendance. Les spécialistes de la mode nous en promettent encore plus pour l'hiver prochain.

(22/02/2001) Le diamant symbole de l'amour

Le Centre d'information du diamant a présenté au Ritz les diamants "Trilogy", symbole de l'amour d'hier, d'aujourd'hui et de demain, avec pour marraine Emilie Dequenne. Onze joailliers ont présenté leurs dernières pièces (Buccellati, Chanel Joaillerie, Chaumet, Chopard, Dior Joaillerie, Dubail, Fred, Harry Winston, Mauboussin, Repossi et Van Der Bauwede). 8 créateurs ont aussi exposé des bagues innovantes, serties de trois diamants pour symboliser le slogan de cette présentation (Amal, Jean-Christophe, Germaine Esteban, Jean-Marc Garel, Pagliani, Isa Parvex et Pellegrin).

(06/02/2001) Gilles Dufour est de retour

Gilles Dufour (15 ans chez Chanel, trois saisons chez Balmain) a signé un contrat de licence avec l'italien Mondrain. Il prépare une ligne luxe pour les défilés de prêt-à-porter de mars 2001 (une ligne de vêtements jeunes, des cachemires, des cuirs et des fourrures).