LES FICHES DE LECTURE  de la Chaire D.S.O.

CERMAKOVA Alice
25 février 2001

MASTÈRE EN GÉNIE INDUSTRIEL
ET INGÉNIERIE DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE

Economie industrielle

Intervenant : Yvon PESQUEUX

Edgard Hamalian et Jacques Ségot

"La démarche qualité
15 entreprises témoignent"

 

SOMMAIRE

 

1. Auteurs

Edgard HAMALIAN

Diplômé de l’institut d’Études Politiques de Paris, il exerce des activités de formation et de conseil au sein de CSP, un cabinet dont il est fondateur et le directeur général.

Jacques SÉGOT

Membre du conseil d’administration de l’AFAQ, il est responsable de la politique qualité à la direction du courrier du groupe La Poste.

 

2. Introduction

Pour une entreprise la recherche de l’excellence industrielle passe nécessairement par la recherche de la qualité totale. L’entreprise veut satisfaire au mieux possible, les besoins exprimés ou peut-être potentiels des clients. La satisfaction des clients est présentée par le célèbre trio "délai / qualité / prix".

La qualité est principalement liée à la satisfaction des besoins d’un utilisateur, elle se constate au moment de l’usage du produit ou du service. Cependant, cette aptitude à satisfaire demande une organisation de l’entreprise autour de cette notion, depuis la définition des spécifications du produit jusqu’à son suivi après la vente.

L’organisation de l’ensemble de l’entreprise doit être pensée en terme de Qualité totale qui doit s’inscrire dans une démarche qualité. La démarche de qualité totale est présentée par la hiérarchie suivante :

La démarche est faite par le TQM Management total de la qualité. Le TQM présente "un mode de management d’un organisme, centré sur la qualité, basé sur la participation de tous les membres et visant au succès à long terme par la satisfaction du client et à des avantages pour tous les membres de l’organisme et pour la société".

Le livre présenté décrit les démarches de la qualité totale et des expériences vécues avec cette mise en œuvre dans 15 entreprises françaises et internationales.

 

3. Questions posées par les auteurs

Les auteurs ont essayé de nous faire parvenir des expériences vécues en terme de qualité dans des grandes entreprises. Ils ont présenté la mise en œuvre de la démarche de qualité dans les entreprises suivantes :

Dans la première partie ils ont rappelé les fondements de la qualité, ensuite les principaux référentiels et prix existant pour s’achever avec la présentation des outils relatifs au management de la qualité. Ils répondent aux questions suivantes :

Dans la seconde partie ils ont donné la parole à plusieurs responsables et directeurs d’entreprises pour que nous puissions partager leurs expériences et connaissances dans une démarche qualité et soutenir la réflexion celles encore au seuil d’un tel engagement.
Ils ont abordé trois thèmes essentiels pour les personnes responsables de la qualité dans une unité opérationnelle.

Le premier thème parle du management total de la qualité. Les questions posées sont :

Le deuxième thème aborde le référentiel normatif ISO 9000 et les référentiels du management de la qualité totale – les prix de la qualité. Il s’agit du Prix européen de la qualité, du Malcom Baldrige Award, du Prix Deming et du Prix français de la qualité. Les auteurs offrent les réponses aux questions :

Le dernier thème concerne les méthodes et les outils de mise en place d’une démarche qualité. Il nous offre réponse à la question:

 

4. Première partie :

Fondement de la démarche qualité

4.1. Postulats

Le concept de la qualité est assez ancien. On le voit bien à travers toute l’histoire humaine. La qualité est comprise comme une satisfaction.


4.2. Hypothèses


4.3. Résumé

Le concept de la qualité est très vieux. Nous pouvons déjà trouver les prémices dans le fameux code d’Hammourabi, roi de Babylone, ainsi que dans la bible.
Le livre en question envisage seulement l’évolution de la qualité au cours du 20e siècle. Nous pouvons distinguer quatre principales étapes d’évolution. La première étape est basée sur les standards de fabrication. Elle est née au début de l’industrialisation. L’artisan passe à l’ouvrier, qui fait des opérations répétitives et par conséquent, le produit subit une déperdition notable de la qualité. Il apparaît alors la nécessité d’établir de grandes règles préalables aux produits et d’instituer un contrôle et une inspection de toutes les pièces produites et d’établir la conformité et la non-conformité des produits par rapport aux normes de fabrication.
La deuxième étape est nommée l’aptitude à l’emploi. Elle est née dans les années 1940 –1945. Dans ces années, il n’y avait pas de temps pour contrôler tous les produits. Donc, on utilise pour le contrôle des méthodes statistiques, des plans d’échantillonnage. L’étape est liée avec les normes de Shewhart et de Deming.
La troisième étape, après la guerre, est caractérisée par la grande consommation et par l’accélération de production de biens et de services. Les clients sont intéressés par la performance et par le prix. L’étape correspond au concept de satisfaction des besoins explicites née dans les années 1955-1960. Les processus de la production doivent être bien maîtrisés en permettant d’obtenir la fiabilité, la durabilité et la diminution des coûts. On développe la notion d’assurance de la qualité. On utilise sept outils de la qualité auxquels on ajoute les Outils de Management de la qualité OMQ et le QFD (Quality function deployment). L’étape est liée avec les noms de Deming, Juran, Feigenbaum, Ishikawa,…
La quatrième étape est caractérisée par la satisfaction des besoins exprimés et implicites. Elle apparaît dans les années 1985. C’est l’époque où le management participatif regagne avec les méthodes d’amélioration de la qualité, des méthodes de résolution des problèmes, le QFD, les OMQ, le programme "Zéro Défaut". Les méthodologies sont les mêmes un peu partout, mais la manière de faire est différente selon les entreprises. Les référentiels d’évaluation de la qualité se multiplient et sont adoptés par plusieurs pays, les prix de la qualité prennent naissance.

Les principaux référentiels de la qualité sont présentés par la série des normes ISO 9000 et l’EFQM. Les bases des normes ISO 9000 ont été crées en 1945 aux États-Unis par Deming. Le référentiel ISO 9000 regroupe plusieurs normes dont les principales sont les normes ISO 9001, ISO 9002 et ISO 9003. Ces normes servent de références contractuelles pour donner lieu à une certification par un organisme autorisé, qui est souvent en France l’AFAQ - Association Française d’Assurance de la Qualité.
La norme la plus complète est l’ISO 9001, la plus simple est d’ISO 9003. La norme ISO 9003 assure qu’une entreprise certifiée fabrique des produis qui subit des contrôles ou des essais qui assurent aux clients leur qualité. La norme ISO 9002 est plus complète que la norme ISO 9003, elle ajoute des exigences relatives aux achats et aux processus de fabrication du produit ou de service ou de prestations associées.
La norme ISO 9001 comporte en plus des exigences des normes précédentes une exigence relative à la conception.

EFQM représente une fondation créée en 1988, qui réunit plus de 500 entreprises européennes, dont les dirigeants se sont entendus pour développer le concept qualité en Europe.
Cette fondation a crée en 1992 un prix qualité qui s’appuie sur en référentiel de qualité totale et qui est basé sur 1000 points dont 500 est pour les moyens mis en œuvre (le rôle des dirigeants, le management des hommes, la politique et la stratégie, les processus, les ressources et les moyens) et 500 pour les résultats obtenus (la satisfaction du personnel, la satisfaction des clients, l’impact sur la société, les résultats économiques et opérationnels). Pour la préparation des certificats et des prix il faut avoir une méthode, par exemple. la méthode de CSP.

Pour faciliter la mise en œuvre des méthodes nous avons les outils de la qualité. Le livre nous les rappelle

la carte de contrôle, le diagramme causes-effets (d’ISHIKAWA, en arête de poisson), le recueil de données, le diagramme de dispersion, les représentations graphiques, le diagramme de Pareto et la catégorisation.

le KJ ou diagramme des affinités, le diagramme relationnel, le diagramme en arbre, le diagramme en flèche, diagramme matriciel a la base de QFD, le diagramme de décision et analyse factorielle.

pour la réussite en cette démarche nous utilisons souvent la méthode d’analyse de processus pour identifier nos clients et nos fournisseurs dans l’organisation et pour formaliser les relations nous nous aidons d’un diagramme causes-effet pour obtenir un auto diagnostic.

 

5. Deuxième partie :

Des grandes entreprises françaises et internationales témoignent

5.1. Le management de la qualité

5.1.1. Hypothèses

  • L’engagement de la direction
  • L’implication, la formation et la motivation du personnel
  • La création des équipes de pilotage
  • La définition de l’état actuel, définir la méthode pour le mesurer
  • La définition des objectifs à atteindre
  • Le Déploiement des objectifs, la définition des responsables
  • La mise en place de plans d’action
  • Les contrôles des différences entre résultats et objectifs
  • La définition des actions correctives

La démarche continue envisageant le progrès permanente ou l’amélioration continue.

5.1.2. Pensées clés des intervenants

Conjuguer la qualité future
(Robert Aydabirian, Directeur général , Hewlet-Packard France)


Le déploiement des objectifs |a l’aide de la méthode HOSHIN
(Jean-Luc Pawlowski, Responsable coordination qualité, Solvay Polyolefines France)

- sur la définition de qui sommes-nous ? - le diagnostic.
- sur la réponse aux questions que voulons nous? et comment va t on le faire?.

- commencer par l’équipe de direction, la fédérer, motiver, impliquer
- définir les processus de déploiement des objectifs jusqu’aux opérateurs
- fixer les résultats
- mettre en place le système de la qualité à l’aide du PDCA


La politique d’amélioration continue de la qualité
(Jean-Pierre Castellan, Chargé de mission qualité totale, Dassault Aviation)


La qualité au service de tous
(Pierre Jocou, Directeur qualité, Renault)


Les attentes du client face | la démarche qualité
(Christian Mayeur, Directeur du campus qualité globale, France Télécom)


La démarche de progrès : le seul moyen de satisfaire simultanément le client, l’entreprise et le personnel
(Philippe Roussel, Directeur qualité. Totale, Citroën
)

Le total quality management consiste à rechercher l’équilibre entre ces trois forces.


Qualité et ressources humaines
(Serge Bonnet, Directeur des affaires sociales, Sogepe-la Redoute)

Ils ont développé environs dix types de formation en envisageant que la qualité ne peut pas être obtenue que grâce à la qualité du travail de chacun des opérateurs, des chauffeurs,…

 

5.2. Les certificats et prix qualité

5.2.1. Hypothèses

5.2.2. Pensées clés des intervenants

Historique du Prix Deming, Malcolm Baldrige Award et Prix européen de la qualité
(Robert Dapère, Responsable qualité totale, Sollac)


Le premier Prix européen de la qualité (Yves Gadal, Directeur de la satisfaction client, Rank Xerox)


La certification ISO 9000 : une clé pour la mobilisation de toute l’entreprise
(Jean Harivel, Directeur de la qualité et du support technique, CAP SESA Industrie)


Comment allier assurance de la qualité et qualité totale
(Sylvie Lanes, Responsable qualité, Federal Express International – France)


L’auto-évaluation selon le modèle de l’EFQM
(Guy Tissier, Directeur qualité, AMP France)


La qualité totale en référence au Malcolm Baldrige Award
(Serge Vigier, Directeur qualité totale, IBM France)


La première société d’assistance certifié ISO 9002
(Noël Ghanimé, Directeur des opérations, France Secours International Assistance)

 

5.3. Les méthodes et les outils qualité

La mise en œuvre des outils du management de la qualité chez un constructeur automobile
(Bernard Million-Rousseau, Responsable du département qualité à la direction des Méthodes et Équipements Industriels, PSA)

 

6. Commentaires

Le livre présente assez bien la démarche de la qualité dans différentes entreprises. Je trouve l’introduction avec l’explication des bases de la qualité très utiles, car cela facilite l’orientation et la compréhension des textes suivants pour le lecteur. Les expériences présentées sont très intéressantes, ils offrent une vue générale sur le processus de l’obtention et de l’amélioration et de conservation de la qualité. Je peux constater que malgré les différences et les nuances de la démarche dans les entreprises différentes, la conception et la marche de qualité sont presque les mêmes dans toutes les entreprises. J’ai pris connaissance qu’en dépit de toutes les connaissances et outils ce qui est important pour la réussite sont les relations humaines, l’implication et la motivation et l’engagement des gens. Il faut changer les pensées et les comportements des gens et c’est le point, à mon avis, le plus difficile et délicat.
En ce qui concerne les entreprises présentées, elles nous offrent un échantillon assez large et bien diversifié. Il y a des entreprises qui produisent, qui offrent des services, qui sont présentés dans les marchés différents.
Il faut en même temps constater que malgré l’attirance et la curiosité des témoignages, je les ai trouvés trop générales et de temps en temps superficiels. Il me manque des informations détaillées et plus précises de la démarche. Après avoir lu quelques articles, j’avais l’impression de lire toujours la même chose, le même texte. Les témoignages sont très similaires.

 

7. Petit dictionnaire des abréviations

EFQM European Foundation for Quality Management

KJ Diagramme des affinités, appelé après son inventeur Kawakitta Jiro

PDCA Plan, Do, Check, Act – la roue de Deming

OMQ Outils du Management de la Qualité

QFD Quality Function Deployment

QT Qualité Totale

TQM Total Quality Management

 

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