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Leila BENALI |
Economie Industrielle |
"REPENSER LE FUTUR""Nul ne peut conduire l’avenir en pilotage automatique"Rowan GIBSON |
PLAN POSTULATS ET HYPOTHÈSES *
RÉSUMÉ : *
- Repenser les principes *
- Trouver une voie dans l’incertitude ( Charles HANDY) *
- Les principes d’abord (Stephen COVEY) *- Repenser la concurrence *
- Créer des avantages pour demain (Michael PORTER) *
- Des stratégies pour la croissance (C.K. PRAHALAD) *
- Réinventer les bases de la concurrence ( Gary HAMEL) *- Repenser le contrôle et la complexité *
- Au delà du management traditionnel (Michael HAMMER) *
- Réduire les contraintes plus que les coûts (Eli GOLDRATT) *- Repenser le leadership *
- Devenir un leader de leaders (Warren BENNIS) *
- Cultures et coalitions (John KOTTER) *- Repenser les marchés *
- Se recentrer sur le métier de base (Al RIES et Jack TROUT) *
- Cartographier le marche du futur (Philip KOTLER) *- Repenser le monde *
- Des Etats-Nations aux réseaux (John NAISBITT) *
- Changer la nature du capitalisme (Lester THUROW) *
- La nouvelle biologie de l’entreprise (Kevin KELLY) *
Biographie
Rowan Gibson est Président-fondateur de "Rethinking Group", une entreprise qui a pour vocation d’aider ses clients à repenser leurs stratégies.
Il est né et a suivi son enseignement à Londres, où il a commencé sa carrière comme directeur de publicité au début des années 80. De 1986 à 1993, il a joué un rôle principal dans la création d’une entreprise de marketing et de publicité en Hollande, aujourd'hui détenue par Euro RSCG (le plus large réseau d’agences publicitaires en Europe). Pendant cette période, il a coécrit le livre "marketing in Europe".En 1993, Gibson s’est installé à Francfort, Allemagne, en tant que directeur international d'une nouvelle alliance d'agences. Son deuxième livre "Rethinking the future" a été édité en 1996 et est immédiatement devenu un best-seller international. Il est maintenant édité dans 17 langues différentes.
Aujourd'hui, Rowan Gibson partage son temps entre l'écriture, le conseil et la prise de parole en public. Il vit avec son épouse allemande, Anke, et deux fils, henry et James, près de Düsseldorf en Allemagne.
Phone /fax: ++ 49 - 2834 - 7369
e-Mail: rg@rethinkinggroup.com
Site: http://www.rethinkinggroup.com
Intervenants :
- Charles Handy (Trouver une voie dans l’incertitude)
- Stephen Covey (Les principes d’abord)
- Michael Porter (créer des avantages pour demain)
- C.K. Prahalad (des stratégies pour la croissance)
- Gary Hamel (Réinventer les bases de la concurrence)
Repenser le contrôle et la complexité
- Michael Hammer (au-delà du management traditionnel)
- Eli Goldratt (réduire les contraintes plus que les coûts)
- Peter Senge (remettre en cause les principes fondamentaux)
- Warren BENNIS (Devenir un Leader de Leaders)
- John KOTTER (Cultures et Coalitions)
- Al RIES – Jack TROUT (Se Recentrer sur le Métier de Base)
- Philip KOTLER (Cartographier le Marché du Futur)
- John NAISBITT (Des Etats-Nations aux Réseaux)
- Lester THUROW (Changer la Nature du Capitalisme)
- Kevin KELLY (La Nouvelle Biologie de L'Entreprise)
Thèmes :
Les thèmes abordés dans ce livre ouvrent la réflexion sur les différentes orientations que peut prendre l’économie du futur. A chaque thème correspond plusieurs postulats qui véhiculent les différents points de vue des penseurs interviewés.
Le raisonnement global s’articule autour de 3 axes principaux :
- Ce que Rowan Gibson appelle la "fin de la route" ou la rupture (ou non ?) avec le passé. Dans ce contexte, en effet, les vieux paradigmes sont remis en cause, certains prônent la rupture, d’autres préconisent la cohabitation passé-futur.
- Ensuite se pose le problème du comment. Comment entrer dans le futur ?avec quels outils ? quelles organisations ? quels modèles ? C’est dans cet axe que seront développées des notions comme le marketing stratégique, le portefeuille d’activités…etc. "repenser le futur" essaie d’apporter des éléments de réponse à la manière avec laquelle les entreprises devront être reconçues pour maîtriser les facteurs clés de succès dans l’environnement d’hyper- compétitivité, globale de surcroît, de demain.
- Enfin, il paraît clair que l’élaboration et le développement de ces outils n’est pas suffisant. L’entreprise a besoin d’un but, d’une vision. Le(s) leader(s) doivent mobiliser les ressources pour non seulement faire face au changement mais le stimuler. Là encore, les thèses fusent de tout côté : faut-il un leader ? quelles doivent être ses qualités ? ses priorités ? Certains mettront en avant les principes, d’autres les stratégies marketing…etc.
POSTULATS ET HYPOTHÈSES
"Repenser le futur" est un livre qui a pour vocation de fournir des éléments de réflexion pour esquisser l’avenir du paysage économique. Il n’apporte pas de recette infaillible pour entrer dans l’avenir, mais il aide à se fixer des axes de méditation, à se poser des questions, à s’orienter dans un futur incertain et probablement discontinu.
Il n’apporte donc pas de réponse, toutefois, dans l’entreprise ou dans la vie, chacun devra tenter de trouver lui-même ses propres réponses à des questions presque universelles
Ce livre comporte donc :
- Quelques postulats qui constituent des outils d’analyse du passé et du présent,
- Une grosse parties d’hypothèses plus ou moins bien argumentées qui concernent le futur ; des hypothèses qui se conjuguent donc au futur.
Postulats :
- nous vivons une période de mutation et de changement, bref une période transitoire : à titre d’exemple, Handy l’assimile à la période de l’invention de l’imprimerie, Hammer à une révolution industrielle inversée.
- Le système éducatif actuel n’enseigne que le "savoir factuel", un savoir basé sur des certitudes et des articulations tout à fait logiques. Ce système sera en effet remis en cause parce que, selon les penseurs, ils ne nous préparent en rien à affronter le futur.
- Le capitalisme est un mécanisme sans idéal contrairement au communisme qui avait l’idéal mais à qui il manquait le mécanisme. Il serait donc tout à fait naturel de revoir tout le système économique qui régit la majeure partie des pays du monde, de le corriger, voire le changer ! !
- Les dirigeants s’accrochent au passé et refusent de s’en détacher, pour des raisons en général émotionnelles. En effet, ce sont en général eux qui ont construit le passé de l’institution et ils en tirent une grande fierté. Comment donc leur demander de rompre avec le passé ? ses paradigmes ? ses valeurs fortes et immuables ? son confort ?…
- Nous sommes entrés dans l’ère de l’intelligence. De toute évidence et à l’unanimité, nous ne sommes plus dans "l’ère de la production", certains parlent toujours de "révolution de la connaissance", les derniers enfin estiment que nous vivons déjà dans une période où la principale richesse est l’intelligence.
Hypothèses :
- L’Asie est l’un des plus grands débouchés en terme de croissance économique et d’investissements rentables. En effet, Thurow prend les pays asiatiques comme référence en termes d’investissements ; Naisbitt pousse la réflexion plus loin en considérant l’Asie comme le futur Eldorado (et le seul ! !) de l’investissement économique.
- La théorie du beignet inversé : l’entreprise se concentrera de plus en plus sur son cœur de métier et donnera de plus en plus de marge de manœuvre autour de son "noyau" d’activités. cette révolution touchera très probablement la conception même du travail, et l’individu ne devra plus gérer une activité principale mais tout un "portefeuille d’activités".
- Les créneaux porteurs de l’avenir seront ceux qui seront véhiculés par beaucoup de R&D. En effet, si on part du principe que nous sommes entrés dans "l’ère de l’intelligence", nous vivons donc dans une période où les repères, les valeurs, les centres de profit et les facteurs clés de succès ont changé : mettre en avant l’intelligence de l’homme revient à encourager les industries de la connaissance, de l’information, de la recherche…etc.
- Les sources du pouvoir ne seront plus reliées à la hiérarchie, l’expérience, l’âge…Le modèle du dirigeant mûr avec une expérience imposante appartiendra au passé. Le pouvoir décisionnel sera donné aux jeunes puisqu’ils sont le plus concernés par les enjeux du futur et qu’ils n’auront aucune peine à se détacher du passé.
- La cartographie du paysage économique et commercial est en pleine évolution. Porter, Hamel, Kotler et d’autres observent ce phénomène de chevauchement entre les activités et les secteurs qui obligera les entreprises à pousser encore plus loin leur recherche d’avantages concurrentiels. Elles devront donc scruter des "niches" selon certains, des "champs de découverte" selon d’autres ; mais tous sont d’accord sur le fait que l’avenir appartient aux "différenciés". Les mots clés seront donc : différenciation et ciblage.
- Le futur ne sera pas une continuité du passé, mais un ensemble de discontinuités. De toute façon, ce sera aux entreprises de se construire leurs propres "îlots de certitude" dans cet environnement d’incertitude, ou d’utiliser cette incertitude pour en tirer leurs principaux avantages concurrentiels. Cette alliance de mots "certitude/incertitude" est en effet essentielle :ce sera cette notion qui véhiculera le changement, et si l’entreprise ne veut pas entrer dans l’ère du changement, tous sont d’accord pour "créer un sentiment de malaise" ou "créer l’urgence", bref inciter le changement.
- Le leader est une figure emblématique du management du 21ème siècle, il est essentiel à l’élaboration, la bonne intégration et l’alimentation de la vision dans l’entreprise. Gary Hamel est le seul à remettre en cause ce "paradigme", il préconise en effet de ne pas trop mettre l’accent sur le leader puisque les idées, les résultats et les performances sont le fruit d’un travail de groupe.
- Tout au long du livre, de nouvelles valeurs ressortent comme la remise en avant des principes. En effet, L’entreprise du 21ème siècle donnera beaucoup d’importance aux principes. Dans cette optique, le thème de la concurrence sera matière à réflexion puisque dans sa conception actuelle (et future ! !), les entreprises directement concurrentes se verront embarquer dans une "course destructrice", d’où l’obligation de mettre en avant des principes, des valeurs, des orientations stratégiques comme le principe du "gagnant-gagnant".
- Il y’a eu beaucoup de réflexion autour des paramètres de satisfaction personnelle, la conclusion est que l’épanouissement de l’individu dans son travail se fera à travers l’apport potentiel à autrui. Les critères tels que la rémunération ou la promotion n’auront pas la même valeur qu’aujourd’hui. D’ailleurs, dans ce sens, il devient de plus en plus probable qu’une formation plus élevée n’impliquera pas nécessairement une meilleure rémunération. Ce phénomène aura un impact non négligeable sur la conception même du système éducatif.
Principales orientations de réflexion :
- Charles Handy (Trouver une voie dans l’incertitude)
"Le futur est excitant parce que nous pouvons le façonner"
Charles Handy met l’accent sur l’incertitude vis à vis du futur et sur la manière dont nous devrons en tirer parti pour orienter l’avenir dans la direction que nous voulons. Oublier le passé, se tourner vers le futur : c’est son principal message.- Stephen Covey (Les principes d’abord)
"Pour réussir demain, les dirigeants devront placer les principes au-dessus de l’entreprise"
Les principes, rien que les principes. Selon S. Covey, mettre en avant les principes et les respecter sera la principale valeur. Il insiste sur la définition de la mission et de la raison d’être de l’entreprise et de son (ou ses) dirigeant(s). Pour lui, telle est la clé du succès au 21ème siècle.
- Michael Porter (créer des avantages pour demain)
"L’important est d’essayer d’influer sur la nature de la concurrence pour maîtriser ses destinées"
Le discours de M. Porter ne change pas : mettre l’accent sur les avantages concurrentiels, les chercher…et les trouver !. La clé de ces avantages se trouve essentiellement dans le développement des connaissances, un environnement où on aspire au changement et bien sûr, une stratégie bien construite.- C.K. Prahalad (des stratégies pour la croissance)
"Conquérir le futur signifie maintenir la continuité en créant sans cesse de nouvelles sources de profit"
C.K Prahalad renchérit les conseils de Porter, en effet, les mots clés sont placés sous le signe de la nouveauté et du changement : création d’activités nouvelles, changement des règles de la concurrence, développement de nouvelles compétences, fixation de nouvelles normes…
Ses mots d’ordre : anticipation et mobilité.- Gary Hamel (Réinventer les bases de la concurrence)
"Le futur ne s’inventera pas avec les vieux outils stratégiques"
Hamel, de son côté, prône également le changement et l’adaptation des outils stratégiques. Néanmoins, il apporte un nouvel élément de réflexion, et analyse le système hiérarchique instaurée ainsi que le concept du leadership. Il conseille aux leaders de la confiance et beaucoup d’humilité, bref de l’intégrité.Repenser le contrôle et la complexité
- Michael Hammer (au-delà du management traditionnel)
"Le management traditionnel est dépassé"
Message simple, mais lourd de sens. En fin de réflexion, M. Hammer a un seul conseil pour les futurs dirigeants : humilité. On peut penser qu’elle implique effectivement une quête permanente, un désir de changement, une aspiration continue à l’amélioration… quoi de plus bénéfique pour l’entreprise ! !- Eli Goldratt (réduire les contraintes plus que les coûts)
"Le but n’est pas d’économiser mais gagner de l’argent"
Goldratt illustre la tendance des entreprises vers ce qu’on appelle en analyse de la valeur "la réduction sauvage des coûts". Il propose de recadrer le but de toute institution et de trouver la méthode (puisqu’elle existe toujours selon lui !) d’atteindre ce but.- Peter Senge (remettre en cause les principes fondamentaux)
"Le changement doit porter sur des principes fondamentaux… rares sont les entreprises traditionnelles qui acceptent cette remise en cause"
Peter Senge résume en une expression l’essence de ce qu’il pense être la clé du succès au 21ème siècle : "processus de changement piloté par une vision". En d’autres termes, instaurer le changement…et y croire !
- Warren BENNIS (Devenir un Leader de Leaders)
"L’enjeu majeur pour les leaders au 21e siècle, sera de libérer le potentiel intellectuel de leur entreprise"
Warren Bennis conseille aux futurs leaders de développer le potentiel intellectuel et créatif des individus. Il insiste sur le fait qu’un bon leader doit obtenir de ses collaborateurs la capacité de s’adapter au changement. Comment ? en leur faisant partager une vision qui donnera du sens à leur vie.- John KOTTER (Cultures et Coalitions)
"Nos cultures d’entreprise sont-elles un frein au changement ? Ou permettent-elles de s’adapter à l’évolution de l’environnement économique ?"
Avec ces questionnements, Kotter veut aussi sensibiliser les dirigeants à l’urgence du changement à cause de la globalisation de l’économie. La culture représente un enjeu très important car elle exerce un rôle crucial sur le fonctionnement de l’entreprise. elle "dicte" en effet la stratégie à suivre et permet de suivre les performances de l’entreprise.
- Al RIES – Jack TROUT ( Se Recentrer sur le Métier de Base)
"La dispersion doit être évitée… Il faut avoir en tête une position clairement définie"
Ce conseil est adressé essentiellement aux grandes entreprises qui se diversifient sans relâche, et finissent par oublier leur métier de base. Il faut arriver à détecter les créneaux porteurs de l’avenir et à changer de tactique au bon moment.- "Client une fois, client toujours !"
Le ciblage est la garantie de la fidélité du client. Ries et Trout expliquent l’importance du marketing dans la communication du produit au public. Il conseille donc au leader de s’y impliquer davantage et de collaborer avec le(s) directeur(s) marketing.- Philip KOTLER (Cartographier le Marché du Futur)
"Le marketing devra cesser de viser de larges segments pour se concentrer sur des niches spécifiques. Niches = Riches !"
Kotler appelle niches ce que Prahalad appelle sources de profit et Hamel champs de découverte. L’identification des niches spécifiques aide à cibler le marché avec précision et à identifier les clients potentiels.
L’entreprise doit donc se préparer à prendre l’initiative de cibler ses niches et d’y apporter le meilleur rapport qualité/prix.
Kotler termine ses propos par une citation très révélatrice de Berra, joueur de Base-Ball des années 50 : "L’avenir n’est plus ce qu’il était"
- John NAISBITT (Des Etats-Nations aux Réseaux)
"Mon message pou le 21ème siècle tient en un mot : Asie"
L’Asie représente un marché très attractif en termes d’investissements pour le 21e siècle car c’est un continent prometteur dans les domaines économique, éducationnel, culturel, technologique. Y aura t-il une "ruée vers l’or" en Asie ?- Lester THUROW (Changer la Nature du Capitalisme)
"Les armes concurrentielles dominantes du 21ème siècle seront l'éducation et la compétence des employés"
Pour qu’une entreprise soit compétitive, ses ressources humaines doivent l’être aussi.
Thurow réfléchit sur l’importance de la formation continue aux employés du 21e siècle. On se trouve dans l’obligation de renouveler les connaissances en même temps que la technologie du fait d’une concurrence de plus en plus forte.
L’éducation pourrait même constituer un axe stratégique pour s’adapter au rythme du changement.- Kevin KELLY (La Nouvelle Biologie de L'Entreprise)
"Les entreprises deviennent aussi complexes que des systèmes biologiques. Lorsqu'elles atteignent ce stade, elles échappent à notre contrôle"
La complexité est un phénomène inévitable. Elle est de plus en plus notée dans les entreprises à cause des grandes avancées technologiques.
Kevin KELLY préconise de faire attention à cette "arme à double tranchant". Elle aide certes les entreprises à acquérir plus d’autonomie néanmoins on risque de se faire dépasser pas les événements et perdre tout contrôle.
Commentaires et analyse :
Tout au long de ce livre, des notions sont développées, revues ou écartées. On peut ainsi distinguer deux familles de concepts :
- Les irrévocables : tous les penseurs tombent d’accord sur des notions qui feront partie intégrante du futur : le changement, la mobilité, l’humilité, l’intelligence, la formation…etc. Ces notions constitueront autant d’éléments qui donneront naissance (si ce n’est pas déjà fait !) à un paradigme : le paradigme qui régira le paysage économique du 21ème siècle.
- Les discutables : la position du leader, son rôle, l’alliance de mots certitude/incertitude, les valeurs prépondérantes, les priorités de l’entreprise, concurrence par niches ou directe au 21ème siècle… Sur ces notions, chacun apporte des éléments de réponse et les argumente.
Toutefois, il arrive de relever quelques "failles" comme dans l’analyse da la concurrence globale de G. Hamel (réinventer les bases de la concurrence) : Le problème est que Hamel a affirmé qu’il ne concevait pas "la concurrence globale comme une concurrence entre nations mais entre entreprises", cependant, deux paragraphes plus loin, il développe toute une argumentation pour comparer le pouvoir économique et concurrentiel de l’Europe et des U.S.A, et conclure par une analyse du paysage économique asiatique. Et les entreprises ? Elles devront avoir pour unique but de s’implanter au bon endroit : l’Asie en l’occurrence.
Un autre exemple est celui de l’analyse de C. Handy lorsqu’il conseillait de donner le pouvoir aux employés. On peut être effectivement un peu déçu par la fragilité des arguments développés, surtout que cette partie succède à l’excellent développement de la thèse "repenser le capitalisme" lorsque Handy exposait un point de vue intéressant et assez objectif sur la dualité capitalisme vs communisme.Enfin, un autre aspect important à relever est qu’on distingue difficilement la barrière entre prévisions et préconisations. Il arrive que les intervenants passent facilement de ce qu’il pensent être la réalité de l’avenir de l’entreprise et de l’économie aux conseils qu’ils donnent aux dirigeants et aux hommes pour bien gérer cet avenir. Entre les deux approches, la frontière est assez imperceptible.
RÉSUMÉ :
Trouver une voie dans l’incertitude (Charles HANDY)
Il devient de plus en plus indéniable que les institutions vivent de moins en moins longtemps, et que même en cas de survie, elles trahissent une certaine fragilité. C’est dans cette atmosphère de chaos qu’on relève l’existence de phénomènes d’angoisse à cause d’une totale ignorance de l’avenir ; un avenir, certes, turbulent, mais qui présente l’avantage d’être imprévisible.
Pour tirer parti de cet avantage, il faut prendre conscience de l’existence d’incontournables paradoxes qui accompagnent le progrès économique, et mettre en place une structure adéquate pour faciliter leur gestion.Le principe du beignet :
Dans ce contexte, M. Handy utilise ce qu’il appelle le "principe du beignet inversé" pour mieux illustrer la gestion de coexistence d’extrêmes (paradoxes) dans les entreprises. C’est dans le cœur du beignet inversé qu’on trouvera la pâte figée, stable et sure. Pour l’entreprise, c’est dans le cœur qu’on trouvera le (ou les) métier(s) de base avec des postes et des hommes indispensables. Autour de ce pôle gravite un espace libre, une marge de manœuvre plus ou moins large assurée par des postes plus flexibles. L’entreprise du 21ème siècle se constituera donc d’un ensemble de pôles disposant d’une grande marge de manœuvre mais avec une structure qui assurera la coordination entre ces pôles.
Repenser les postes de travail :
Aujourd’hui, on a tendance à donner une large marge de manœuvre aux collaborateurs. Cet "excès" de liberté renforce le sentiment d’insécurité et d’instabilité qu’ils pourraient éprouver puisqu’il leur fait perdre leurs repères. Les entreprises doivent donc fixer des "critères de succès" en jalonnant les champs d’action et de responsabilité de chacun.
La vie portefeuille :
La gestion de l’activité de l’individu sous forme de portefeuille d’activités –une partie consacrée aux activités essentielles, l’autre à celles dites d’enrichissement- permet de faire évoluer la définition même du travail. Aussi sera-t-on obligé de gérer de manière efficace le temps, les responsabilités et l’indépendance. La liberté dans la gestion d’un portefeuille d’activités apportera beaucoup de créativité et "celui qui franchit le pas peut alors devenir l’élément perturbateur qui fait évoluer les choses. C’est en cela que le futur est excitant".
Après la certitude :
De nos jours, il est impossible de prédire de façon certaine l’état des choses dans quelques années. Il faut donc essayer d’anticiper lorsqu’on se voit obligés de le faire mais être prêts à changer de décision lorsqu’elle s’avère inadéquate. Il faut "plonger dans l’incertitude puis y créer peu à peu ses propres îlots de certitude".
Inventer le futur :
C. Handy fait allusion à la courbe sigmoïde pour argumenter deux idées :
- essayer de se "débarrasser du passé" sans pour autant l’exclure brutalement, en tirant parti de la période de coexistence passé-futur (gestion des paradoxes)
- anticiper le futur qu’il faut assumer et non subir
C’est dans cette optique d’assomption qu’il parle de révision du système éducatif, le système actuel portant essentiellement sur le "savoir factuel" . L’école devra donc enseigner l’autonomie, l’esprit d’analyse et la confiance en soi.
Repenser la conception du fonctionnement du monde :
Nous croyons maîtriser l’économie, cependant elle est difficilement quantifiable du fait de son caractère de plus en plus "virtuel". Ce phénomène a révolutionné les sources d’autorité, révolution qui d’une part augmentera le degré de créativité, mais qui d’autre part donnera naissance à une période de confusion chez l’individu due à l’absence d’autorité.
Repenser le capitalisme
Le capitalisme clame la croissance économique et la réussite pour les hommes, le problème est qu’il ne pose pas la question du prix de cette réussite. Charles Handy nous pousse à nous poser des questions sur les raisons de cette "ruée vers l’or", à revoir le sens de la vie et à repenser nos principes.
Le problème du capitalisme réside dans le fait que, contrairement au communisme, il lui manque un idéal, d’où l’intérêt de se poser la question : à quoi et à qui tout cela sert-il ? Et dans cette perspective, il faut être conscient que la nouvelle source de richesse du 21ème siècle est l’intelligence des hommes.
Ce constat viendra donc révolutionner les sources du pouvoir dans l’entreprise, et on se verra dans l’obligation de changer les fondements juridiques d’une part pour équilibrer la balance du pouvoir, et les fondements pédagogiques d’autre part pour donner accès à cette nouvelle forme de richesse. Les entreprises joueront un rôle important dans le processus d’éducation et de formation, néanmoins chacun a sa part de responsabilité dans ce processus.Trouver un autre sens à la vie
C’est toujours dans cette même optique que les entreprises devront donner un sens au travail des individus et prendre une dimension communautaire plutôt qu’instrumentaliste, pour que le travail s’enrichisse, que le collaborateur s’épanouisse et que l’entreprise prospère.
Le meilleur conseil que Charles Handy donne aux entreprises est que certes, "le passé est important, l’homme a besoin d’une histoire, mais on ne peut pas entrer dans le futur à reculons", il faut tirer du passé ce qu’il y a de meilleur, s’en débarrasser, et considérer le futur.Les principes d’abord (Stephen COVEY)
Le raisonnement de S. Covey se base sur la globalisation des fondements du modèle managérial qui dépassent la dimension humaine pour s’intéresser aux principes. Le nouveau modèle aura donc pour avantage de canaliser les efforts et mobiliser les potentiels pour entrer en jeu de manière efficace dans la concurrence internationale.
Les cultures de confiance :
La globalisation de l’économie oblige les entreprises à instaurer une culture de confiance. En effet, comment demander aux employés de s’impliquer et d’être autonomes si la confiance n’est pas totale ?
L’absence de confiance aura pour conséquence l’absence de vision commune et de qualité.Avoir foi dans le potentiel humain :
Pour survivre dans l’économie globale, il faudrait accomplir de hautes performances. Le meilleur moyen est de favoriser la mondialisation et l’épanouissement des hommes de l’entreprise en leur faisant sentir "qu’ils apportent une contribution personnelle à quelque chose qui a un sens".
Se débarrasser du vieux paradigme :
"Les responsables pensent, les employés exécutent". C’est dans le changement des mentalités qu’on apprendra à faire penser les principes avant tout et à atteindre un niveau de qualité satisfaisant.
D’un autre côté, il faut dépasser le stade des mots et de la simple rhétorique et veiller à "l’amélioration continue et l’auto-recyclage", sans oublier que c’est pendant les périodes difficiles que "la culture fondée sur les principes démontre toute sa valeur".Le dirigeant est comme un paysan :
Finalement, l’entreprise n’est pas mécanique mais organique. Il faut du temps et de la patience pour résoudre certains problèmes. Nous devons prendre conscience qu’elle est régie par des lois naturelles, par des principes.
Ainsi les deux plus grandes qualités d’un leader seront l’humilité (le courage de reconnaître que ses actes sont guidés par des principes) et le courage de se conformer à ces principes (malgré le poids de certaines forces sociales très puissantes et des vieux paradigmes).Comment donner une plus large place aux principes et améliorer ses chances de réussite ?
Prendre le temps de réfléchir, et d’impliquer tous les employés dans l’énoncé de la mission. Les dirigeants doivent de leur côté se poser des questions personnelles et professionnelles pour définir leur propre mission.
Créer des avantages pour demain (Michael PORTER)
A l’aube du 21e siècle, bien définir sa stratégie est un moyen pour survivre face à la concurrence intense qui régit les marchés. En outre, il serait plus intéressant de "se doter d’avantages" plutôt que de se contenter de supprimer les freins de la croissance (réduction des effectifs, des coûts optimisais). L’efficacité opérationnelle est certes nécessaire mais non suffisante.
L’avantage concurrentiel est très important car "il ne s’agit pas de faire mieux mais d’être diffèrent" de plus il faut savoir élaborer et suivre une stratégie à longe terme. Dans ce contexte, il est impératif pour les entreprise de poursuivre leur apprentissage dans le domaine de la stratégie sans essayer de calquer à leur propre cas une "stratégie universelle". Elles éviteront ainsi de tomber dans certains pièges comme le fait de croire que la conquête des plus grandes parts de marché que la réduction des temps de cycle pouvaient automatiquement ouvrir la voie de la réussite.
"Une bonne stratégie est celle qui guide l’évolution structurelle du secteur d’activité mais aussi la position spécifique de l’entreprise dans ce secteur". L’entreprise doit donc savoir créer dans le secteur un environnement concurrentiel plus propice à ses intérêts et savoir choisir sa position, ses valeurs et ses clients.
Enfin, "il ne suffit pas d’être simplement différent . Il faut l’être d’une manière qui implique des choix par rapport à d’autres options".
Et c’est réticence à faire choix qui est l’un des obstacles majeurs à la création d’une stratégie.S’adapter au changement :
Dans ce contexte, il faut apprendre distinguer l’amélioration de la qualité du management de la modification de sa position concurrentielle (qui est moins simple).
Ceci dit, les processus de changement rapide et la continuité de la stratégie vont de pair car la position stratégique est un processus qui a pour but de créer un avantage concurrentiel et donc une différence.
En conclusion, le succès appartient à ceux qui préservent la continuité des lignes directrices de leur stratégie tout en gardant une marge de manœuvre dans les détailles concernant les produits et les services offerts.L’importance de l’innovation :
De nos jours, l’innovation constitue un précieux avantage concurrentiel comme la main d’œuvre bon marché ou les économies d’échelle l’étaient avant. Innover veut dire proposer et associer des produits et services de manière originale et différente. Et l’entreprise doit non seulement maîtriser la technologie qui joue un rôle dans la façon dont elle apporte de leur valeur à ses clients mais elle doit en plus l’intégrer à différents éléments.
Qui doit participer au processus de définition et de mise en œuvre de la stratégie ?
Puisque l’entreprise doit savoir intégrer ses activités tout au long de la chaîne de valeur et établir des complémentarités et des implications entre elles. L’établissement de la stratégie doit concerner le leader et tous ceux qui dirigent les principales activités et surtout doit être pris très au sérieux.
La stratégie dans les petites entreprises :
La petite entreprise doit chercher à acquérir une position difficile à imiter. Une niche sur laquelle elle sera difficile pour une entreprise plus grande et moins spécialisé de la concurrence.
Repenser la globalisation :
La nouvelle phase de globalisation fait ressortir ce que Porter appelle "les centres nouveaux". Ces îlots de compétences, d’expertise où foisonnent les collaborateurs et où il est plus judicieux pour une entreprise de s’implanter.
Cette évolution dans le paradigme de la globalisation encourage la spécialisation, le regroupement géographique des activités et donc une concurrence plus accrue entre les pays pour attirer ces centres nouveaux.Technologie contre innovation :
En fait, le progrès technologie annule les avantages traditionnelles de la localisation géographique et en développe de nouveaux liés à l’innovation.
Recalibrer les économies :
Le même raisonnement valable pour les pays montre qu’en fait toute économie devrait se spécialiser dans son domaine de compétences. Il y a donc deux consignes pour les responsables politiques :
- recalibrer l’économie en fonction de paradigme de l’innovation
- favoriser la concurrence au niveau local.
Pour définir une orientation stratégique qui prépare l’entrée au 21e siècle ?
- se fixer comme but de développer des connaissances
- créer un environnement où on aspire au changement
- savoir trancher et placer toutes les activités sous le signe de la stratégie.
Des stratégies pour la croissance (C.K. PRAHALAD)
Le secret de la longévité des institutions réside dans la double gestion de la valeur de la continuité et l’adaptation au changement tout en s’assurant des ressources pour pouvoir relever ce définition. C’est ainsi que la conquête du futur se cultiver, aussi au présent en créant des centres de profit qui alimenteront la croissance de l’entreprise et financeront ses ambitions d’amélioration continue.
En effet, si les entreprises ne font pas preuve de créativité (nouveaux marchés, nouvelles activités…), elles continueront à s’épuise pour tentes d’améliorer des marges de plus en plus restreintes des activités traditionnelles.La concurrence classique :
Prahalad remet en question 3 postulats qui régissaient la conception classique de la concurrence. En effet, de nos jours :
- Les activités se s’inscrivent plus dans des cadre bien délimités avec des acteurs bien défini.
- Les secteurs d’activité se chevauchent et n’ont plus des caractéristiques propres.
- L’avenir ne se prépare plus.
L’architecture stratégique :
Elle permettra à l’entreprise de tirer profit du présent et préparer le futur. L’institution devra donc se demander :
Quelle part des potentialités futures pouvons nous conquérir avec nos compétences actuelles ? Quelles sont celles que nous devons acquérir pour prendre la plus grande part possible de ces potentialité ?Limiter les risques :
Comment réduire les risques d’imaginer l’avenir et le façonner à son idée?
- avoir une opinion
- tester des expériences pas trop coûteuses et en tirer les leçons
- partager les risques par le biais d’alliances stratégiques et de partenariat
- influer sur les règles du jeu de manière à ne pas courir tous les risques avant d’avoir réussi un ensemble de facteurs favorables.
Ainsi, la demande de "suiveur" sera la plus risquée à l’avenir celui qui saura être le pionnier, quitte à prendre les risques nécessaires, sera celui qui se verra garantir les facteurs clés des succès.
Caractéristiques des entreprises qui réussissent à conquérir le futur ?
Elles ont des aspirations qui ne se limitent pas à leur base de ressources. L’image qu’elles se font de l’avenir est le résultat d’une synthèse par un processus systématique mené en interne ou par une perception intuitive de leur secteur d’activité. C’est dans ce contexte qu’apparaît le rôle des cadres dirigeants qui doivent veiller à développer dans l’entreprise une aspiration général à ré- interpréter de manière permanente.
Comment amener une entreprise organisée en unités opérationnelles ayant la charge de produits et services spécifiques à raisonner en termes de compétences fondamentales?
Il faut identifier son portefeuille de compétences fondamentales qui permettent de créer de nouveaux produits tout en assurant la réussite de ceux qui existent.
Ensuite, c’est au dirigeants d’envisagé un autre mode d’organisation pour faire jouer les synergies. L’entreprise devra se poser des questions sur la hiérarchies, les barrières administratives, le rôle des fonctions, des unités opérationnelles et mettre en place un "processus de pilotage" pour guider l’évolution interne.
D’autre part, il faut prendre conscience que le futur ne sera pas une extrapolation de passé. Il faudra donc choisir ce qui pourra servir à l’avenir tout en gardant à l’esprit que les avantages concurrentiels vont radicalement changer.Préemption global :
Les débouchés de l’économie globale :
- offrir à tout le monde des marchés plus grands
- créer de nouveaux concurrents
- élargir la pratique de l’innovation
Pour fonder la croissance de l’entreprise sur la création de nouvelles activités, il faut toujours regarder devant , jamais derrière, changer les règles de la concurrence, être la première à proposer, à développer, à créer…
Mots clés : Anticipation et mobilité.Réinventer les bases de la concurrence ( Gary HAMEL)
"Rattraper les autres est indispensable pour suivre, mais les vainqueurs seront ceux qui sauront inventer de nouvelles règles de jeu"
En plus de rattraper le retard et de payer les erreurs passées. L’entreprise doit savoir réinventer le contexte concurrentiel présent et apprendre à créer un nouvel espace avant les autres.Repenser la concurrence :
La difficulté d’aujourd’hui est que les secteurs, les chaînes de valeurs et les acteurs se chevauchent.
Dans cette partie, Hamel remet en question le modèle des "5 forces de porter" pour les mêmes raisons.Est-il nécessaire d’être le premier dans le futur ?
Il est vrai que les pionniers rencontrent parfois des difficultés ou des échecs mais ce pari est très risqué.
Le 2eme point développé par Hamel concerne la prise de risque. En effet, "les entreprises ont besoin d’hommes plus ambitieux mais qui sachent comment réduire les risques inhérents à leur ambitions".
En contre partie, le "sous-engagement" et le "sur-engagement" font partie de plus gros pièges auquel peut se trouver confronter une entreprise qui part à la conquête du futur.
La solution est de trouver la méthode la moins risquée pour "maximiser le rapport information/investissement".Pourquoi les entreprises entrent dans le futur à reculons ?
La créativité dans la stratégie limitée à une élite or c’est cette élite qui a le plus investir émotionnellement dans le passé de l’entreprise, et qui donc aura le plus difficulté à s’en détacher. Paradoxalement, c’est aux jeunes que les enjeux du futur revêtent le plus d’importance.
Créer la motivation :
Les étapes du processus d’incitation à la réflexion à la stratégie future :
- susciter un sentiment de malaise avec le stratégie
- apporter de nouveaux outils
- identifier les partisans du changement.
Ainsi, il faut savoir conduire une réflexion systématique afin de localiser "les champs de découverts". Cette réflexion ne portera ses fruits qu’avec "la démocratisation de la stratégie".
La concurrence globale :
Deux grandes courses sont engagés :
- la première est vers l’exploitation de l’économie de l’information.
- la deuxième est la conquête de l’Asie
Et là, Hamel montre du doigt la "myopie continentale" de l’Europe qui se laisse dépasser par le Japon et les USA.
Selon lui, il ne faut pas considérer l’Asie comme une menace mais comme "le plus grand débouché existant à l’heure actuelle pour les entreprise".Pour gagner la course vers le futur :
- instaurer une hiérarchie de l’imagination
- délocaliser géographiquement les centres de décision de l’entreprise
- ouvrir les bras à de nouveaux acteurs.
Repenser le contrôle et la complexité :
Au delà du management traditionnel (Michael HAMMER)
Le changement se produit très vite à cause de l’évolution de l’information et des technologie ainsi que la situation de "sur-offre" que connaît le marché mais la structure actuelle de l’entreprise ne permet pas de le suivre.
Aussi faut-il imaginer un autre mode de fonctionnement où la décision revient à ceux qui sont les plus proches du terrain ?Inverser la révolution industrielle :
Des processus performants sont avant tout des processus simples, faciles à gérer mais qui exigeront des fonctions complexes et donc des individus mieux formés, "un principe exactement opposé à celui a inspiré la révolution industrielle".
Cependant, ce principe instaurera un environnement orienté vers le client. Et dans cet environnement, le développement personnel ne sera plus vertical dans la quête de promotions mais horizontal à la recherche du perfectionnement.Que va devenir le concept traditionnel de management ?
Il y aura 3 sortes d’acteurs dans l’entreprise ; des gens performants (essentiel du travail), un petit groupe d’animateur (guide et facilitateur) et une poignée de leaders (expérience, talent, vision).
Et c’est le talent, plus que l’ancienneté qui guidera l’affectation des postes de responsabilité dans l’entreprise.
Et certaines cultures où existent le goût de l’innovation du changement se prêtent mieux à ce modèle que d’autres (USA, GB, pays scandinaves, Amérique Latine…)
En autre, les économies relativement jeunes bénéficieront d’une position avantageuse pour se lancer dans le 21e siècle parce qu’elles ont un passé moins lourd à surmonter.
Le conseil donné au patron de l’entreprise du 21e siècle : l’humilité.Réduire les contraintes plus que les coûts (Eli GOLDRATT)
Selon Eli Goldratt, le progrès technologique est le moteur de la concurrence puisqu’il permet de fabriquer des produits de plus en plus performants grâce au degré de qualité de plus en plus élevé des matériaux et composants. Et l’arrivée de ces nouveaux produits renforce de plus en plus la concurrence. Dans ce contexte, l’entreprise se voit dans l’obligation d’amorcer une philosophie "d’amélioration continue". Au 20ème siècle, cette conception voulait tout simplement dire analyse et réduction des coûts, et de toute évidence la performance ne suivait pas car les méthodes comptables classiques ne permettent pas de mesurer son évolution.
Aussi l’entreprise devrait-elle prendre conscience que son véritable facteur clé de succès est la production (rythme auquel l’entreprise génère des bénéfices grâce aux ventes). De ce point de vue, elle arrivera plus facilement à voir que le résultat global n’est pas la somme des résultats individuels des maillons de la chaîne. Mais comment identifier le maillon le plus faible ? De ce problème découlent trois questions essentielles : que faut-il changer ? changer par quoi ? et comment introduire le changement ?La théorie des contraintes :
Elle stipule que tout système est au moins limité par une contrainte. Comment donc identifier les contraintes ?comment les limiter ? ces questions reviennent à poser les trois questions déjà citées. Pour y répondre, il existe des techniques comme les diagrammes arborescents de Socrate.
De toute évidence, lorsque le marché constitue lui-même une contrainte, il est difficile de mettre ce phénomène en évidence par le biais de simples études de marché. En contre partie, le problème d’élimination de la contrainte est plus complexe. Et ce sera aux managers qui dresseront l’arbre de le situation de réfléchir aux solutions. M. Goldratt expose donc une démarche d’analyse du marché dans un premier temps pour ensuite amener les actions correctives nécessaires.
En conclusion, il faut savoir mettre beaucoup de logique et de méthodologie dans le raisonnement pour être performants au 21ème siècle et atteindre ses objectifs en termes de satisfaction des clients, des employés et de l’entreprise..
Devenir un leader de leaders (Warren BENNIS)
Le principal problème des leaders dans le 21e siècle sera l’identification des éléments qui conduiront au développement de la capacité intellectuelle dans l’entreprise, un potentiel intellectuel qui saura s’adapter au changement. Dans ce sens, les responsables des ressources humaines devra trouver des méthodes pour analyser et générer le capital humain.
Les leaders du 21e siècle joueront un rôle de chercheur et modificateur pour l’évolution permanente de l’entreprise. Ceci dit, Ils devront activer la créativité des salariés afin de recréer l’entreprise et les stimuler pour changer constamment de métiers pour s’ouvrir de nouveaux horizons.
Ils devront être capable d’expliquer à leurs subordonnés le pourquoi du changement et les avantages qu’on pourra en tirer. Pour qu’un leader puisse réussir, il faut ait de l’intuition et suffisamment de confiance en soi, de la capacité à s’adapter au nouvel environnement, et à garder contact avec les clients, la société et le monde extérieur , pour que l’entreprise puisse capter l’information.
D’autre part, aujourd’hui , on trouve que les femmes sont beaucoup mieux intégrées dans l’entreprise et elles seront beaucoup plus compétentes dans le contexte concurrentiel industriel. Aussi, hommes ou femmes, les leaders ont-ils en commun un certain nombre d’attributs propres : ils doivent avoir une "une vision", il faut qu’ils soient capables de la transmettre à toute l’entreprise et de l’articuler clairement et avec conviction.
Un bon leader sera celui qui sait quand prendre des risques et à quel moment agir. Il lui est indispensable de pouvoir créer un ambiance de confiance, et pour y arriver, il va falloir qu’il s’entoure des personnes sur qui il peut compter. Cette ambiance créera un feed-back entre les acteurs de manière à assurer la continuité de la vision de l’entreprise.Quelle sera l’incidence de l’informatique sur la façon dont les leaders conduiront l’entreprise ?
L’informatique aura une influence sur la conduite des entreprises dans la mesure où elle influera sur les modes d’organisation futurs et sur le niveau de connaissances des leaders. Ces derniers se verront dans l’obligation de maîtriser parfaitement la technologie.
Les multinationales et les PME pourront être des entreprises leaders dans l’économie globale puisqu’elles auront identifié les éléments appropriés pour adopter une structure de leadership correspondant à l’entreprise en associant ses meilleurs éléments (Fédéralisme).
Cette type d’association offre une plus grande flexibilité aux membres dans des périodes de changement. "Elles sont plus agiles, plus adaptables à la modification de l’environnement" et font confiance à la capacité des individus à résoudre de problèmes.Cultures et coalitions (John KOTTER)
"Nous vivons une nouvelles ère économique, caractérisée par la globalisation des marchés et de la concurrence. La principale conséquence de la globalisation est qu’elle cause à la fois davantage de risques et d’opportunités pour tout le monde. C’est dans ce contexte qu’apparaît l’importance du leadership et de la définition de la culture de l’entreprise."
Cette dernière se présente comme un ensemble de règles et de traditions que des personnes ont instituées au fil du temps, concernant ce qui est important, bon et bien pour eux. Elle ne peut pas être ignorée puisqu’elle est un fait inéluctable mais Il est possible d’en créer une qui favorise le changement au lieu de le freiner.Définir la culture d’entreprise :
La culture du 21e siècle devra être plus adaptable et permettre aux entreprises d’être performantes. Elle offrira de multiples caractéristiques, dont deux essentielles :les dirigeants apprécieront à leur juste valeur les groupes qui font vivre l’entreprise (clients, fournisseurs, employés et actionnaires) ; ensuite, l’initiative et le leadership seront véritablement appréciés et encouragés à tous les niveaux de la hiérarchie. L’association de ces deux caractéristiques aidera l’entreprise à détecter plus vite les signes du changement.
Aujourd’hui, il existe encore des entreprises qui utilisent la même culture depuis leur création car de telles cultures leur ont fort bien réussi dans le passé. Cette pensée entrave le changement dans une entreprise.Les étapes d’une transformation réussie :
Ainsi, pour bien réussir à changer la culture d’une entreprise, il faut d’abord accroître le sentiment d’urgence, en commençant par surveiller étroitement la performance de l’entreprise et celle de son secteur d’activité en général. Une deuxième étape consistera à former un groupe suffisamment puissant pour piloter le changement. Ensuite, il faut développer une vision et sa stratégie de mise en œuvre, puis la communiquer dans toute l‘entreprise sans oublier de fixer des objectifs à court terme.
Aujourd’hui, le leadership s’exerce indirectement et il est évalué en fonction de l’aptitude à diriger et non pas seulement à gérer.
Les leaders comprennent en général la culture d’entreprise et exercent une influence personnelle sur leurs employés au travers de la communication. Ils savent remettre en question le statu quo, développer une vision d’avenir cohérente par rapport aux réalités économiques et créer des stratégies pour la réaliser. Aussi, ils doivent expliquer leur vision à leurs supérieurs, à leurs subordonnés, dans l'entreprise, à l’extérieur, partout et obtenir l’adhésion de tous. Ils savent qu’il faut donner aux gens la liberté et la motivation nécessaires pour réaliser ces visions.Créer une coalition :
Les employés d’aujourd’hui doivent savoir que leur rôle dans une entreprise est d’imaginer comment leurs tâches pourraient l’être demain. Ils sont appelés à définir une vision pour leur poste de travail, leur service ou leur division, et à collaborer avec d’autres acteurs pour la réaliser.
Les leaders potentiels sont encouragés en clarifiant ce qu’est le leadership et en leur expliquant pourquoi il est important pour eux et pas seulement pour l’entourage et l’entreprise. Ensuite, on leur renvoie une image fidèle d’eux-mêmes pour leur faire comprendre qu’ils n’ont pas encore réalisé tout leur potentiel. Enfin, on leur démontre que celui qui a un potentiel peut progresser.
Aujourd’hui, Il y a beaucoup d’entreprises qui ont un personnel très diversifié(différentes nationalités). Donc, pour arriver à créer une bonne culture, il faut que le leader prenne appui sur la nature humaine et non sur les cultures nationales.La culture dans la nouvelle entreprise :
Une culture d’entreprise s’installe et se consolide beaucoup plus aisément lorsque tout le monde travaille dans un même lieu. Lorsqu’elle est disséminée en plusieurs endroits, elle prend racine plus lentement et moins profondément. Il est donc important de se rappeler que toutes les unités accompagnatrices de la maison-mère auront aussi besoin d’un leadership de qualité, sensible aux influences culturelles. À l’avenir, il suffira d’avoir dans chaque petite entreprise une personne ou un groupe sensible à la culture qui puisse créer des règles et des valeurs.
Une culture peut être un atout stratégique si elle soutient les objectifs fixés. Aussi, les leaders doivent-ils se demander si elle sera un atout à protéger ou un poids à modifier dans cet environnement.
Se recentrer sur le métier de base (Al RIES et Jack TROUT)
La globalisation des échanges sera le facteur déterminant de la stratégie marketing au 21e siècle. Il y aura des changement massifs, en réponse à cette globalisation. Donc, plus un marché est étendu, plus l’entreprise doit se spécialiser pour réussir.
Avec cette globalisation, les grandes entreprises doivent se recentrer sur leur métier de base afin de se concentrer sur les secteurs où se trouvent leur avenir. Cette stratégie leur garantit une position clairement définie.Comment une multinationale géante peut-elle se recentrer ?
Lorsqu’une entreprise atteint une certaine taille, elle peut se permettre d’avoir plusieurs centres d’intérêt au lieu d’un seul. Mais les sous-marques doivent être traitées comme des marques à part entière. Le secret d’une stratégie multimarques réussie est une coordination étroite entre les marques.
Il y aura deux catégories d’acteurs à succès : Les marques fortes qui resteront fortes et les marques bien positionnées dans un créneau. Les marques qui occupent une position intermédiaire auront des difficultés pour réussir dans leur segment.Le marketing au 21ème siècle :
Les services marketing progressent dans tous les domaines :distribution, relations avec les clients, etc. La publicité, de son côté, évolue avec le marché. Elle est devenue plus étroitement ciblée de façon à mener une campagne unique pour chaque segment. Donc, plus le marché est confus, plus la publicité doit être simple.
Le monde se complique, aussi les entreprises doivent-elles simplifier leur gamme de produits. Avec une gamme plus simple, composée de préférence d’un type de produit ou d’une marque, il est possible de créer un monopole. Aujourd’hui, il faut concentrer ses forces sur un objectif étroitement délimité (Principe de la cible) pour avoir de meilleurs résultats. Une bonne stratégie marketing se caractérise par la cible et l’anticipation. La puissance du marketing réside dans la spécialisation et non pas dans le fait de tout offrir à tout le monde. De plus, ses décisions payantes sont généralement fondées sur une anticipation de l’avenir.
L’intensification de la concurrence induite par la mondialisation des marchés rendra le marketing plus difficile. Les leaders qui au début ont commencé par attaquer doivent aujourd’hui défendre leur position et bloquer les mouvements des concurrents.Cartographier le marche du futur (Philip KOTLER)
La démographie est un exemple d’évolution du marché du futur. De plus en plus, le marketing s’attachera à répondre aux besoins des consommateurs du troisième âge, dans les pays développés du moins, où l’espérance de vie ne cesse de s’accroître.
L’explosion du ludique :
Au 21e siècle, il existera des consommateurs multi-tâches (ceux qui font deux ou trois choses en même temps) qui voudront trouver dans leur activité un élément ludique. Ce ludisme sera un principe directeur adapté à toutes sortes de situations.
Le marché des acheteurs sera segmenté entre consommateurs à hauts revenus et consommateurs à faibles revenus. Les premiers exigeront des produits haut gamme et un service personnalisé. Les deuxièmes se contenteront de produits et services simples, au prix le plus bas possible. La segmentation de chaque catégorie peut être encore affinée sur la base de certains paramètres liés à l’éducation, au métier et au style de vie.
L’avenir appartient aux travailleurs du savoir, savoir qui leur vaut des salaires très élèves. Les membres de cette classe auront poursuivi des études supérieures, auront davantage voyagé, seront mieux informés. Ils seront cosmopolites. Ils sauront ce que "bien vivre" veut dire. À ces consommateurs à hauts revenus, pressés par le temps, il faut offrir des produits et des services qui ne leur complique pas la vie.
Le marketing devra cesser de viser de larges segments pour identifier et cible des niches plus spécifiques.De nouveaux supports :
Aujourd’hui, il existe une gamme très variées de supports. On en trouve partout, la vente par correspondance, les cassettes audio et vidéo, le fax et autres. La plupart des entreprises appliquent un marketing direct qui consiste à adresser des messages à des consommateurs spécifiques et à identifier ceux qui passent commande. Ce processus d’achat deviendra beaucoup plus interactif où le consommateur participera à la conception du produit. Les produits seront donc plus personnalisés.
Les consommateurs d’aujourd’hui comparent les marques en termes de prix. Cette situation représente davantage pour les grandes chaînes de distribution car celles-ci offrent des marques maison dont la qualité est presque aussi bonne que celle des grandes marques, pour un prix inférieur.Qualité, prix et service :
La qualité des produits deviendra le ticket d’entrée sur le marché mais il faudra aussi avoir un prix plus bas que le concurrent. Une plus grande diversité et une meilleure qualité du service peuvent être un puissant outil de différenciation.
La rapidité constituera un facteur dynamique pour le futur car les consommateurs veulent les produits tout de suite. Les délais de fabrication et de distribution sont plus courts, grâce à des systèmes comme la livraison en juste-à-temps. La prise de décision devra aussi être plus rapide. Elle sera aidée par des systèmes experts. De plus en plus souvent, les vendeurs seront remplacés ou complétés par des systèmes de vente par téléphone et des programmes de télé-achat.Les marchés à faibles revenus :
Dans le futur, il y aura des marchés à faibles revenus qui privilégieront certains types de consommateurs en leur donnant un deuxième choix à prix réduit. Ils seront rentables en faisant un ciblage judicieux et un développement de produits appropriés.
La sous-traitance sera également un élément essentiel dans les entreprises qui veulent être compétitives à l’échelle mondiale car celle-ci est synonyme de bon rapport qualité/prix.
Des Etats-Nations aux réseaux ( John NAISBITT)
La qualité peut être obtenue partout dans le monde. La différenciation concurrentielle se fait donc par la rapidité de mise sur le marché et par l’innovation.
Les petites et moyennes entreprises d’aujourd’hui créent l’économie globale ce qui leurs donnera dominance sur le marché du 21e siècle. Il est important de trouver une bonne échelle car les nouvelles technologies accroissent le pouvoir individuel.L’échelle approprié :
Pour que les grandes entreprises puissent lutter contre les petites entreprises, il va falloir que les premières se divisent en petites unités réactives de façon à déstructurer et décentraliser le pouvoir jusqu’à la base.
Aujourd’hui, la globalisation du monde conduit à penser localement et réagir globalement. C’est-à-dire, plus les peuples deviennent économiquement dépendants (ils renoncent à une part de leur identité), plus ils s’accrochent à ce qui fait leur identité propre. Au 21e siècle, il faut savoir ce qui sera universel et ce qui restera tribal. Il est déjà connu que les mécanisme du marché qui régulent la vie économique sont universel.La fin des hommes politiques :
Dans le domaine politique, les citoyens ne savent pas quelle forme devrait revêtir le nouveau leadership. En effet, il faut déterminer le type de leader dont le monde a besoin. La même chose se passe en entreprise. Les nouveaux leaders doivent être promoteurs et animateurs. Ils savent différencier le tribal de l’universel.
Dans le processus d’état-nation aux réseaux, les Asiatiques jouent à rôle très important car ils passent d’une région dominée par le Japon à une région animée par le réseau des Chinois de l’étranger. Ceci ne veut pas dire que la Chine dominera. l’Asie. Dans le réseau existent huit tendances :
- Ce réseau représente le troisième puissance économique du monde.
- Il existe une mutation des économies d’exportation en économies de consommation.
- Un retour à une identité asiatique, au détriment de l’influence occidentale.
- La transition d’une économie régie par l’état à une économie régie par le marché.
- La migration des campagnes vers les villes.
- Le passage des activités à forte intensité de main-œuvre à la haute technologie.
- Le recul de la domination masculine au profit des femmes.
- Le retour vers l’Orient
Le centre de gravité économique, politique est culturel se trouve désormais en Asie et dans, ce domaine, c’est cette région qui jouera le rôle le plus important au 21e siècle.
Changer la nature du capitalisme (Lester THUROW)
Aujourd’hui, le monde envisage une nouvelle phase de concurrence économique à cause du système capitaliste et l’implosion du communisme. Cette nouvelle phase donnant naissance à une énorme économie globale ( le Japon, l’Europe et les Etats-Unis) déterminera parmi ces trois pays lequel sera le maître du 21e siècle.
Une concurrence directe :
La concurrence directe représente l’ère des industries "de l’intelligence". Ces industries peuvent se développer n’importe où dans le monde et n’importe qui peut être un concurrent potentiel.
Dans une économie globale, soit les travailleurs vont vers les pays pratiquant des salaires élevés, ce qui pousse ceux-ci à la baisse, soit la production se déplace dans les pays à bas salaires, ce qui les fait augmenter.
Les principales armes concurrentielles du 21e siècle seront la formation et la compétence des employés. Pour la création de nouveaux produits, la compétence ne suffira pas. La création devra prédominer aussi. À l’avenir, les produits simples comme les produits de haute technologie seront fabriqués avec des processus complexesÉbranlement des fondements du capitalisme :
Les fractures du capitalisme ont amené des changements dans l’économie mondiale. Ceci s’explique, d’abord, par la disparition du communisme. Ensuite, les industries basées sur les ressources naturelles s’orientent vers l’intelligence humaine. Ainsi, trois tendances démographiques se dessinent. La population mondiale augmente ; elle se déplace ; elle vieillit. Et l’économie globale suit. Enfin, il n’y aura plus de monde unipolaire, dominé par une puissance économique, politique ou militaire.
De nouvelles menaces sur le capitalisme :
La nouvelle menace sur le capitalisme est la désintégration. Il aura comme conséquence le refuge dans l’intégrisme religieux de ceux qui ne trouvent pas une solution devant l’échec économique.
Dans l’économie globale de demain, la compétition économique sera sans pitié, mais l’environnement commun imposera une coopération de tous les acteurs pour faire face aux problèmes macro-économiques.Le Japon :
Le Japon est une société qui investit beaucoup, d’un niveau d’éducation élevé et technologiquement très avancé. Mais elle a des difficultés à évoluer, à s’adapter à un nouvel environnement et à créer leurs propres produits. Ces faiblesses disparaîtront avec le temps car le Japon possède des qualités intrinsèques (l’éducation, la technologie, la capacité d’investissement). Aujourd’hui, aucun pays au monde n’a investi davantage pour préparer l’avenir. Donc, le Japon restera un formidable adversaire même s’il semble moins redoutable en ce moment.
Les Etats Unis :
L’économie américaine a été très performante ces cinq dernières années. Mais, en ce moment, elle présente deux faiblesses : l’épargne et l’investissement ne sont pas suffisants et le système d’éducation est déséquilibré. Ces faiblesses sont les résultats d’une cohabitation entre une économie d’élite et une économie du tiers monde. En revanche, en termes d’innovation, de création de nouveaux produits, les Etats-Unis ont une forte démarche au niveau mondiaux.
L’Europe :
L’Europe définira probablement les nouvelles règles des échanges internationaux au 21e siècle car elle représente la plus grande économie du monde et Bruxelles est le centre de rédaction des règles qui concernent le commerce mondial. Ces deux avantages positionnent confortablement l’Europe d’un point de vue économique mais il va falloir qu’elle détermine les décisions à prendre et sache les prendre.
L’Asie :
L’Asie est certainement la région la plus prometteuse car elle représente le quart de l’humanité avec un marché si magnifique. Mais, son expansion économique - pour arriver au même niveau que le Japon, les Etats-Unis et l’Europe - sera un processus très long et très difficile. En outre, il va falloir qu’elle ait accès aux marché du monde industriel pour affronter le 21e siècle .
Pour bien se placer dans l’économie globale du 21e siècle :
les entreprise devront investir sur l’éducation et la compétence de chaque individu car ceux-ci garantiront le futur de l’entreprise. Aussi, faudra-t-il investir dans la recherche et le développement parce qu’ils représentent la base compétitive des industries clés du futur.
La nouvelle biologie de l’entreprise (Kevin KELLY)
Le monde tourne autour de la technologie. Elle donne l’impression de simplifier des tâches complexe de manière à créer une harmonie entre l’homme et son environnement. Cette complexité est à l'origine de la création d’un réseau - organisme décentralisé, sans frontières fixes, sans noyau, sans tête, sans organe directeur – qui donne un sentiment d’incontrolabilité, d’incertitude et d’interdépendance.
La ruche :
il est important que les entreprises évoluent vers des structures décentralisées, distribuées, hétérogènes et horizontales. Avec tous ces éléments, les frontières sont plus floues et le sentiment d’identification des acteurs avec l’entreprise est plus grand. Ce modèle oblige à avoir un contrôle du niveau le plus bas vers le niveau le plus haut. Le leadership qui intègre ce modèle doit suggérer, indiquer une destination particulière et imaginer ou essayer d’anticiper le futur.
Les entreprises virtuelles :
Dans le réseau, l’aspect le plus important envisagé est la communication car tout dans le monde sera connecté. En outre, plus les flux d’informations circulent rapidement dans le réseau, mieux le client est servi. Cette réactivité est un atout concurrentiel dans ce nouvel environnement.
Un nouveau concept d’entreprise est né "les entreprises virtuelles". Nombreuses sont celles qui répondent à la complexité de l’information et qui ont un faible coût de communication. Il est difficile de dire quelle taille atteindront ces nouvelles entreprises car dans l’économie globale , les petites et moyennes entreprises opèrent aussi bien que les grandes. Le plus important est la rapidité avec laquelle ces entreprises s’adaptent dans le milieu concurrentiel. Il est important de noter que la multiplication des activités dynamise l’activité.L’écologie industrielle :
Aujourd’hui, il y a une prise de conscience des entreprises par rapport aux activités de production dangereuses et polluantes. Elles cherchent à adopter des méthodes de travail qui respectent les normes pour conserver l’environnement.